Francfort (awp/afp) - Le groupe Volkswagen a annoncé mardi avoir choisi les puces du géant américain des semi-conducteurs Qualcomm pour équiper dès le "milieu de la décennie" ses futures voitures autonomes pour lesquelles il développe en interne le logiciel.

Cariad, l'unité du développement informatique du groupe, va s'appuyer sur les puces de Qualcomm baptisés "Snapdragon Ride". Celles-ci deviendront "un élément crucial" pour "intégrer des fonctionnalités compétitives de conduite autonome chez toutes les marques du groupe", selon un communiqué.

Il sera notamment utilisé dans le futur modèle Trinity, prévu pour 2026, a précisé le patron du groupe, Herbert Diess, sur LinkedIn.

Le contrat, signé jusqu'en 2031, représente un volume de commande de près d'un milliard d'euros, selon le quotidien Handelsblatt.

Cariad prévoit de mettre au point d'ici "le milieu de la décennie" la conduite autonome dite de "niveau 4", un degré d'autonomie ne nécessitant pas d'intervention humaine dans certaines conditions et situations spécifiques.

"Plus l'innovation et la complexité progresse, plus les fortes collaborations comme la nôtre avec Cariad sont nécessaires" pour accélérer le développement, explique dans un communiqué Nakul Duggal, directeur adjoint en charge de l'activité automobile chez Qualcomm.

"Les logiciels et les composantes doivent parfaitement correspondre pour atteindre la meilleure performance et efficacité possible", relève Cariad.

Actuellement, les voitures autonomes les plus avancées atteignent à peine le "niveau 3": le véhicule peut assurer la conduite sans intervention humaine dans certaines situations précises et le conducteur peut détourner son attention mais doit être en capacité d'intervenir à tout moment si le système le lui demande.

Pour développer les voitures autonomes, les collaborations se multiplient entre constructeurs et acteurs de la tech.

BMW s'est également associé à Qualcomm et Mercedes-Benz travaille avec Nvidia, le géant américain des puces et cartes graphiques.

Volkswagen a choisi de son côté Bosch pour développer le côté logiciel des systèmes de conduite autonome.

M. Diess a par ailleurs assuré que l'accord avec Qualcomm "ne signifie pas que nous arrêtons de travailler avec Intel" et sa filiale Mobileye sur la conduite autonome.

Qualcomm fournit déjà en puces plusieurs groupes automobiles, dont Renault, Volvo et Honda, notamment pour équiper les systèmes de navigation.

afp/al