Zurich (awp) - Les versements attribués à la retraite sont en baisse depuis plusieurs années. Les caisses de pension réduisent leurs prestations et ne compensent, pour la plupart, pas l'inflation. Les actifs disposant de revenus moyens à élevés ont le plus à perdre, indique mercredi le gestionnaire de fortune Vermögenszentrum (VZ). La majorité des personnes concernées pensent toutefois pouvoir traverser cette période sans difficulté financière.

Depuis 2002, les versements attendus à la retraite ont diminué de 21%, indique VZ dans une étude. Lorsque celle-ci survient, la rente effectivement versée peut être largement inférieure, alors que les caisses de pension réduisent leur taux de conversion au fil des années. La nouvelle réforme de la prévoyance prévoit de faire passer ce taux de 6,8% à 6,0%. Que la proposition soit acceptée ou non par la population, il est clair que ce taux continuera de diminuer à l'avenir.

Les rentes AVS et du deuxième pilier doivent couvrir ensemble 60% du dernier salaire, mais cela est moins souvent le cas. Si le salaire annuel dépasse 88'200 francs suisses, une partie dépasse la part obligatoire, pour laquelle les caisses de pension ont largement réduit le taux de conversion, parfois bien inférieur à 5%.

Les rentes diminuent

Au cours des 20 dernières années, la rente AVS a augmenté d'environ 19%, mais cela ne suffit pas à compenser la baisse des rentes des caisses de pension, selon l'étude. Ainsi, un homme âgé de 55 ans en 2002 et disposant d'un salaire annuel de 120'000 francs suisses, pouvait espérer une rente AVS et de sa caisse de pension de 75'000 francs suisses par an. Vingt ans plus tard, il ne peut s'attendre qu'à 59'200 francs suisses, soit une baisse de 21%.

En 2022, la rente d'un homme âgé de 65 ans, qui gagnait 100'000 francs suisses par an correspondait à 53% du dernier salaire, contre 62% il y a vingt ans. Le fossé se creuse à mesure de l'ampleur du revenu, explique VZ Holding. Ainsi, pour un salaire annuel de 50'000 francs suisses, la part est restée inchangée à 65%.

La confiance des futurs retraités s'est du coup amenuisée. Seulement 66% estiment que leur situation financière s'est améliorée en un an, alors que l'inflation grève le budget des ménages et que les loyers et taux hypothécaires sont en hausse. A la question de savoir si leurs rentes AVS, de la caisse de pension et leur fortune suffiront à financer leur retraite, les sondés se montrent pourtant sereins (86,7%).

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