Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé en net repli (-1,11%) vendredi, signant sa pire séance depuis début janvier, refroidie par un rapport sur l'emploi américain plus solide qu'anticipé.

L'indice vedette CAC 40 a abandonné 90,24 points à 8.061,31 points, sa pire performance depuis le 3 janvier. Sur la semaine, l'indice a cédé 1,76% mais affiche un gain de 6,87% depuis le début de l'année.

C'est une séance "en forte baisse" mais aussi de "consolidation", dans un "marché qui a besoin de respirer et qui a trouvé un prétexte" pour le faire, note Arnaud Morvillez, gérant de fonds pour Uzès Gestion.

Les investisseurs se sont concentrés vendredi sur le rapport concernant l'emploi aux Etats-Unis, publié à la mi-séance, dans un environnement où l'indice affichait déjà une nette baisse.

L'économie américaine a créé 303.000 emplois au mois de mars, selon le ministère du Travail, soit nettement plus que les 200.000 attendus par les économistes. C'est le chiffre le plus élevé depuis mai 2023.

Le marché a toutefois relevé que le salaire moyen n'avait progressé que de 0,3% sur un mois, conformément aux attentes.

Les pertes de la séance sont aussi attribuables "aux deux déclarations des banquiers centraux" américains la veille remettant en question le scénario de trois baisses des taux de la banque centrale américaine (Fed) dans l'année, poursuit Alexandre Morvillez.

Toutefois, "avec une économie qui tient aux Etats-Unis et la perspectives de baisses des taux à venir", même si elles arrivent plus tard qu'espéré par le marché, "l'environnement reste assez sain pour les actifs risqués", comme les actions, juge le gérant.

Sur le marché obligataire, les taux se tendaient à nouveau après une accalmie la veille.

Le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans ressortait à 4,37%, contre 4,31% mercredi, le taux d'intérêt de l'emprunt allemand à 10 ans, qui fait référence sur le Vieux Continent, s'établissait à 2,40%, contre 2,36%. En France, le taux à même échéance était à 2,91% contre 2,86%.

Wendel cède 9% de son capital

La société d'investissement Wendel a annoncé vendredi la cession de 9% du capital du groupe français d'inspection et de certification Bureau Veritas pour un montant de 1,1 milliard d'euros, dont une partie à Bpifrance.

La cession permet à Wendel de dégager "environ 1,1 milliard d'euros brut de liquidités", mais il "reste le premier actionnaire et l'actionnaire de contrôle de Bureau Veritas" avec une participation de 26,5% "à la suite de la transaction", a indiqué la société d'investissement dans un communiqué.

Le titre a avancé de 0,81% à 93,05 euros. Depuis le 1er janvier, il a gagné plus de 15%.

afp/rp