Dans le sillage de la chute de plus de 15% du spécialiste des paiements Adyen, Worldline perd 1,94% à 40,52 euros, affichant ainsi l’une des plus fortes baisses du CAC 40. La pépite technologique européenne est lourdement sanctionnée pour avoir dévoilé des résultats moins bons que prévu au premier semestre en raison d’un plus grand nombre de recrutements qu’attendu, mais également par des investissements plus élevés.

Si l'Ebitda a augmenté de 4% à 372 millions d'euros, il est ressorti 16% sous le consensus de 444,4 millions d'euros. La marge a reculé de 12 points à 51,6%, très loin du consensus de 60,4% et bien inférieur à son niveau d'il y a un an : 64,2%.

Pour les analystes, cette mauvaise surprise s'explique par des recrutements plus nombreux que prévu. UBS et Stifel évoquent 757 employés supplémentaires, en hausse de 53% sur un an, portant le total à 3 332. Jefferies anticipait seulement 400 recrutements.

Les revenus de la pépite technologique européenne ont augmenté de 30% à 721,7 millions d'euros pour des volumes traités en progression de 41% à 421,7 milliards d'euros. Ils sont inférieurs de 2% au consensus s'élevant à 429 milliards d'euros.

Comme à l'accoutumée, Adyen n'a pas fourni d'indications sur ses objectifs 2023, mais a réitéré ses ambitions d'une croissance de son chiffre d'affaires net à moyen terme de 25% à 35 % et d'une marge d'Ebitda à long terme d'au moins 65%.

" Adyen commence l'année 2023 avec 53 %, soit 1 152 personnes de plus que l'année dernière, et prévoit 'd'ajouter un nombre similaire' en 2023, pointant une augmentation annuelle du nombre moyen d'employés de 47 % ", indique UBS, qui anticipe de ce fait une révision à la baisse du consensus pour cette année.