Les places financières européennes progressent après une ouverture dans le rouge. Vers 13H00, Milan avançait de 0,02%, Francfort de 0,04%, Paris de 0,30% et Londres de 0,33%. Les taux d'intérêt des Etats européens reculaient un peu sur le marché obligataire, après avoir nettement progressé au cours des dernières séances. Les indices américains devraient ouvrir en baisse jeudi selon les contrats à terme, jusqu'à -0,6% pour le Nasdaq. Mercredi, ils avaient tous reculé.

En Asie, la Bourse de Hong Kong a perdu 1,34%, Shanghai 1,13% et Tokyo a cédé 0,75%, brisant une série de huit hausses consécutives.

Les exportations de la Chine se sont contractées en août pour le quatrième mois consécutif, dernier signe d'une longue série d'indicateurs traduisant un ralentissement dans la deuxième économie mondiale, même si le gouvernement résiste toujours à l'idée d'un plan de relance. En conséquence, le yuan onshore, dont les échanges sont encadrés par Pékin, a chuté jeudi à son plus bas niveau depuis décembre 2007 face au dollar, à 7,3284 yuans pour un dollar. Vers 13h00, il baissait de 0,14% face au dollar, à 7,3288 yuans. "Le contraste entre l'amélioration de la dynamique économique aux Etats-Unis et l'affaiblissement de la dynamique de croissance en Chine et en Europe a été un moteur important" pour l'appréciation actuelle du dollar, explique Lee Hardman, analyste chez MUFG.

Aux Etats-Unis, les perspectives économiques sont même si bonnes que cela en devient "inconfortable" pour les investisseurs selon Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote: l'indicateur des services ISM mercredi est resté à un niveau solide, et la composante des prix a augmenté plus que prévu, ravivant les craintes qu'elle se traduise ensuite dans un nouvel emballement des prix.

Cette tendance se constate aussi sur les autres devises, à l'instar de l'euro. Il cédait encore 0,18% par rapport au dollar à 1,0707 dollar pour un euro vers 10H55 GMT, au plus bas depuis juin. Depuis mi-juillet, la monnaie européenne a fondu de plus de 4% par rapport au billet vert, un important mouvement pour le marché des changes.

Côté indicateur économique jeudi, la croissance du produit intérieur brut de la zone euro a été revue en baisse au deuxième trimestre à +0,1%, selon de nouveaux chiffres d'Eurostat qui avait jusqu'ici annoncé une progression de 0,3%. En parallèle, l'estimation du premier trimestre a été révisée à la hausse, à +0,1%, contre une croissance nulle auparavant.

La production industrielle en Allemagne a pour sa part plongé en juillet pour le troisième mois consécutif, sur fond de coûts élevés de l'énergie et de demande atone pour le secteur qui plombent depuis plusieurs mois la première économie européenne.

L'assurance convainc

L'assureur britannique Direct Line Insurance s'envolait de plus de 16% à Londres malgré l'annonce d'une perte semestrielle de presque 52 millions de livres, porté par la vente de son activité de courtage d'assurance commerciale pour plus d'un demi-milliard de livres et des perspectives d'amélioration des résultats l'an prochain.

A Paris, le réassureur Scor (+3,57%) a dévoilé un plan stratégique attendu de longue date pour augmenter sa "valeur économique". A Milan, Assicurazioni Generali montait aussi de 2%.

Le pétrole reprend son souffle

Les prix du pétrole baissaient légèrement jeudi - après leur bon des jours précédents - lestés par un nouvel indicateur économique décevant venant de Chine qui ravive les inquiétudes quant à la demande du pays. Le baril de Brent de mer du Nord se négociait autour de 90,14 dollars (-0,51%) vers 10H45 GMT, et le WTI américain autour de 87,02 dollars (-0,60%). 

afp/ck