Paris (awp/afp) - Les Bourses évoluent en ordre dispersé mercredi, temporisant avant la conférence de presse de la réunion de la banque centrale américaine sur sa politique monétaire.

En Europe, la Bourse de Paris faisait exception avec une baisse de 0,52% vers 11H20 GMT, plombée par un repli du secteur du luxe, poids lourds de la cote. Les indices des autres places ne montrent pas de direction uniforme: -0,13% à Londres, +0,27% à Francfort et -0,10% à Milan.

Wall Street se dirige vers un ouverture autour de l'équilibre selon les contrats à terme, après une nette hausse et un record du S&P 500 la veille

En Asie, Hong Kong a grappillé 0,08%, Shanghai 0,55% et Bombay 0,10%.

La Bourse de Tokyo est fermée pour un jour férié.

A l'issue de ses deux jours de réunion, la Fed publiera un communiqué à 18H00 GMT, et le président de l'institution, Jerome Powell, tiendra une conférence de presse trente minutes plus tard.

Si les investisseurs n'attendent pas de changement des taux directeurs de la Fed pour ce mois-ci, ils scruteront les perspectives pour les mois prochains, ainsi que les prévisions d'inflation, de croissance et de taux de chômage pour 2024.

"Compte tenu de la récente remontée de l'inflation, de la forte croissance économique, de la bonne santé du marché de l'emploi et de la solidité des bénéfices, certains membres de la Fed pourraient prévoir moins de réductions de taux pour l'année", commente Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

A l'inverse, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde a prévenu mercredi du danger d'ajuster "trop tard" les taux directeurs de l'institution, si elle attend d'avoir tous les indicateurs pour se décider. L'économie en Europe est beaucoup moins dynamique que celle des Etats-Unis.

Si Christine Lagarde a laissé entendre que les taux pourraient baisser pour la première fois en juin, la BCE ne peut pas s'engager au-delà sur un nombre prédéfini de baisses, a-t-elle affirmé.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt souverains européens se détendent. Celui de l'emprunt de l'Etat allemand à dix ans s'établissait à 2,42% vers 11H20 GMT contre 2,45% la vielle.

Le luxe plombé par Kering

Le groupe de luxe Kering a annoncé mardi anticiper une baisse de son chiffre d'affaires "de l'ordre de 10%" au premier trimestre sur un an, plombé par les difficultés de sa marque phare Gucci.

"Le chiffre d'affaires de Gucci au 31 mars devrait être en retrait de près de 20% en comparable" (hors effets de périmètre et de taux de change), en raison d'un "recul plus marqué de Gucci, en particulier en Asie-Pacifique", précise le groupe dans un communiqué.

"La transition vers un nouveau Gucci s'annonce difficile", préviennent les analystes d'Oddo BHF, tandis que ceux de Stifel estiment que les investisseurs "ont besoin de voir des preuves de la capacité de Gucci à regagner des parts de marché perdues au profit de ses principaux rivaux en 2020-23".

L'action de Kering chutait de 13,64% à Paris, entraînant LVMH (-2,26%) et Hermès (-0,71%) à Paris. A Londres, Burberry perdait 3,33% et à Zurich Richemont lâchait 3%.

Echange d'usine entre suisses

Le groupe suisse de produits de santé Lonza (+5,23% à Zurich) a annoncé mercredi avoir conclu un accord pour racheter un site américain de fabrication de produits biologiques au géant pharmaceutique Roche (+1,24% à Zurich) pour 1,2 milliard de dollars en espèces.

Du côté du pétrole, du bitcoin et des devises

Le bitcoin continuait son fort repli après le record de 73'797 dollars atteint jeudi dernier. Vers 11H15 GMT, il reculait de 0,99% à 63'117 dollars.

Les prix du pétrole reculent après leur récente envolée. Le baril de Brent perdait 1,08% à 86,44 dollars et celui de WTI américain 1,16% à 82,50 dollars.

L'euro cédait 0,21% face au dollar à 1,0843 dollar pour un euro.

Le yen est tombé à 164,74 yen pour un euro, un plus bas depuis 2008. Vers 11H15 GMT, il valait 164,45 yens pour un euro, en baisse de 0,32% par rapport à la veille.

afp/jh