Vendredi, le CAC40 est parvenu à mettre fin à une spirale baissière de cinq séances consécutives sur un gros rebond de 1,3%. Une hausse alimentée par l'éphémère redressement du pétrole, des indicateurs PMI européens plutôt rassurants et une étape symbolique pour la Grèce, qui est sortie du programme d'assistance financière. Un énième tweet rageur de Donald Trump, menaçant cette fois de surtaxer de 20% les voitures européennes importées aux Etats-Unis, n'a que momentanément freiné l'enthousiasme des investisseurs. Le compartiment automobile n'en a pas moins souffert, notamment les acteurs allemands, l'italien Fiat Chrysler et les équipementiers.

Quant à l'actualité du weekend, elle a été dominée par trois événements. D'abord, la réélection au premier tour du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a obtenu la majorité absolue des suffrages. Ensuite, le sommet européen sur l'immigration. Aux dires d'Emmanuel Macron, la réunion fut utile, notamment pour écarter les solutions non-conformes aux valeurs européennes ou au droit humanitaire. Si un compromis au sein des 28 paraît compliqué à obtenir cette semaine, plusieurs dirigeants ont prôné la signature d'accords bilatéraux. Enfin, un accord de l'Opep et de ses alliés sur une hausse du pompage, même si aucun chiffre précis n'a été fourni. Cela explique qu'après le bond de vendredi, les cours de l'or noir soient repartis à la baisse.

Ce matin, les indicateurs avancés sont baissiers en Europe. En Asie, Tokyo, Sydney et Hong Kong reculent, tandis que Shanghai grappille quelques points. 

Les temps forts économiques du jour

Deux lignes sur l'agenda du jour : l'indice Ifo allemand de confiance des milieux d'affaires à 10h00 (consensus 101,9) et les chiffres de l'immobilier neuf aux Etats-Unis à 16h00 (consensus 665 000). Il faut 1,16554 USD pour 1 EUR ce matin (+0,03%), tandis que l'or perd du terrain à 1 267 USD l'once (-0,24%) et que les cours du baril sont eux aussi baissiers à 68,39 USD pour le WTI et 74,21 USD pour le Brent.

Les principaux changements de recommandations

• Jefferies abaisse de 62 à 60 CHF son objectif sur Adecco, en restant à conserver.
• JP Morgan démarre le suivi d'Ambu à surpondérer en visant 312 DKK.
• Jefferies reste acheteur de Bayer ne dépit d'un objectif ramené de 120 à 116 EUR.
• Goldman Sachs reprend le suivi de Logitech sur un avis neutre et un objectif de 47,50 CHF.
• Jefferies démarre le suivi de LVMH à l'achat en visant 340 EUR.
• HSBC passe de conserver à acheter sur Rexel en visant 17 EUR contre 16 EUR précédemment.
• Goldman Sachs dégrade Suedzucker de neutre à vendre et réduit de 13 à 11 EUR sa valorisation.

L’actualité des sociétés

JCDecaux aurait, aux dires de l''Australian Financial Review', accepté de payer un prix supérieur à son offre initiale pour s'offrir APN, qui aurait de son côté renoncé à racheter Adshel. Le directeur financier de Veolia, Philippe Capron, est un candidat possible mais pas le seul à la présidence d'Air France KLM. Airbus a été placé sous statut de "témoin assisté" dans le cadre de l'enquête sur les soupçons de corruption au Kazakhstan. Erytech interrompt son programme de développement dans la leucémie aiguë lymphoblastique.

L'Union européenne promet de répliquer aux Etats-Unis en cas de surtaxe sur les importations automobiles. Washington va durcir sa politique sur les investissements chinois dans les sociétés technologiques américaines. La moitié des grandes entreprises présentes au Royaume-Uni a réduit ses investissements à cause du Brexit, selon une enquête Baker & McKenzie. RWE prévoit d'investir 1,5 milliard d'euros par an dans les énergies vertes après le démantèlement de sa filiale Innogy. Xiaomi reporte sine die son émission de titres en Chine continentale, en se contentant pour l'heure de Hong Kong. Enfin, General Electric s'apprêterait à vendre ses moteurs industriels au fonds Advent, selon le 'Wall Street Journal'.