Le CAC40 en termine sur un repli de -1,6%, ce qui ramène à +1% les gains cumulés sur l'année 2012.
L'indice rétrograde sous les 3.200Pts (à 3.193Pts), il cédait même -1,8% vers 17H, à 3.187Pts.
Les écarts se sont nettement creusés à Paris (et en Europe également puisque l'E-Stoxx50 affiche -1,5%) à partir de 16H, dans le sillage des indices US et surtout des valeurs bancaires américaines alors que diverses rumeurs négatives circulent sur la santé des banques espagnoles et portugaises.
En Italie, la supension de cotation (à la baisse) d'Unicredit fait également mauvaise impression, la bourse de Milan décroche de -2,1%, Madrid chute de -1,7%, Amsterdam de -1,1%... et Londres a fini par cédér -0,55%.

Wall Street ne perd pas complètement pied pour autant avec un Dow Jones qui ne s'effrite que de -0,15% alors que le Nasdaq et le 'S&P' lâchent au pire -0,3%: il possible que cette relative résistance s'explique par des rapatriements de capitaux vers les Etats Unis, comme semble le confirmer une rechute de -1% de l'Euro vers 1,2930$ (il reperd ainsi tout le terrain gagné la veille et même plus encore).

Le pétrole consolide symboliquement de -0,25% (à 102,75$) après son envolée de +4% la veille (suite à la montée des tensions américano-iraniennes dans le Golfe persique), preuve que le facteur géopolitique l'emporte largement sur le climat économique (perçu comme moins favorable ce mercredi).

Le principal évènement de la matinée, ce fut l'émisssion de 4MdsE de bons du Trésor à 10 ans par l'agence allemande de la dette (Finanzagentur).

Si la demande a couvert 1,3 fois les premières tranches proposées, le Trésor allemand n'a levé que 75% du montant maximum prévu.
Ce n'est qu'un demi-succès après l'émission ratée du mois de novembre (60% seulement du papier avait trouvé preneur avec un taux de couverture de 1,1).

Pendant ce temps, les taux longs se tendent en Espagne (5,5%), au Portugal (13,5%) et en Grèce (35%) et les banques européennes ont mis en dépôt un montant record de 435MdsE auprès de la BCE mardi.
La BCE continue également de prêter du Dollar à 34 banques européennes qui ne parviennent plus à traiter avec leurs homologues américaines outre Atlantique.

La confiance ne revient pas et le marché interbancaire ne se dégèle toujours pas: le prétexte de la consolidation des bilans au 31 décembre ne semble donc plus une explication pertinente.

Le Crédit Agricole (qui perd -3% à Paris) vient d'injecter 2MdsE dans sa filiale grecque Emporiki Bank.

'La question que se posent les traders est la suivante: OK, on constate une amélioration dans le secteur manufacturier et les dernières données suggèrent une croissance de 3,5% aux Etats-Unis au 4ème trimestre, mais les choses ont-elles changé par ailleurs?', note Chris Weston, trader institutionnels chez IG Markets.

'La réponse est probablement négative, puisqu'il existe un gigantesque travail de refinancement pour les Etats souverains, et pas seulement au 1er trimestre mais sur toute la durée de 2012', prévient-il.

Sur le plan de l'économie, les nouvelles n'ont toujours rien de réjouissant. En France, les dépenses de consommation des ménages ont reculé de 0,1% en volume en novembre, après avoir augmenté de 0,1% en octobre.

Dans la zone euro, l'indice PMI final Markit composite de l'activité globale s'est établi à 48,3 en décembre, toujours sous la barre des 50 symbolisant un retour à la croissance.
L'Euro est affecté par la dégradation du climat géopolitique et économique: il reperd tout le terrain gagné la veille (-0,8% à 1,2950$).

Seconde plus forte baisse du CAC40, l'action EDF perdait plus de 5% alors que l'Autorité de sûreté nucléaire a publié hier un rapport imposant 'un renforcement de la robustesse des installations nucléaires face à des situations extrêmes'.
Toutes les valeurs à la trésorerie un peu tendue ont chuté, à commencer par Alcatel-Lucent avec -6,4% (suite à une dégradation de 'reco' par Natixis), Véolia replongeait de -4% et Technicolor de -7%.

Carrefour rechute de -3,9% (après les piètres chiffres de la consommation), Sté Générale de -3,4%, Schneider de -2,7%, les 'défensives' Danone et France Télécom de -2,5%.

EADS grappillait +0,3% (seule hausse du CAC40) après un relèvement d'objectif de 25 à 27 euros de Goldman Sachs.
Le bureau d'analyse augmente entre 167% et 35% ses prévisions de BPA pour les exercices allant de 2011 à 2014, une modification qu'il attribue pour l'essentiel à l'exclusion des charges exceptionnelles.

Hors SBF-120, Le bureau d'analyse d'Oddo reste à l'achat sur le titre Trigano (-4,35% à 12,12E), mais baisse son objectif de cours à 15,80 E (au lieu de 17,60 E). ' Si l'activité sur la période est portée par le dynamisme des Camping-cars (+4%), les perspectives pour les prochains mois sont incertaines avec une baisse du carnet de commandes Camping-cars de 13%. La visibilité est d'un peu plus de 4 mois de production ' indique le bureau d'études.






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