La Bourse de Paris prolonge son mouvement de repli mercredi matin, dans la foulée des déclarations du président de la Fed qui a réaffirmé la veille l'attitude 'faucon' de l'institution. L'indice CAC40 recule de 0,3% à 7316 points après le repli de la veille (-0,5%).

Au cours de son audition par la Commission bancaire du Sénat, Jerome Powell a confirmé hier que les taux seraient maintenus à un niveau élevé durant une période assez longue afin de contrer l'inflation.

Les derniers indicateurs économiques ont en effet révélé une persistance plus importante que prévu des pressions inflationnistes, mais aussi une robustesse du marché de l'emploi, avec un taux de chômage au plus bas depuis 1969, et une bonne résistance de la consommation des ménages.

Si les propos de Powell n'ont recelé aucun élément réellement nouveau, ils ont enterré les espoirs des analystes les plus optimistes qui tablaient sur une prochaine 'pause' dans le cycle de hausses de taux de la Réserve fédérale.

'Les anticipations d'un relèvement de 50 points de base à l'issue de la réunion du mois de mars se sont accrues', préviennent ainsi les équipes du bureau d'études londonien Liberum.

D'après le baromètre FedWatch du CME, les paris sur une hausse de 50 points de base sont désormais largement majoritaires, remportant 73,5% des voix contre 31,4% avant le discours de Powell.

La Bourse de New York a fini en forte baisse mardi, les propos du patron de la Fed ayant logiquement reçu un accueil plutôt frais de la part des investisseurs.

Le Dow Jones a perdu 1,7%, l'indice élargi S&P 500 a cédé environ 1,5% et le Nasdaq Composite plus de 1,2%.

Les intervenants suivront cet après-midi une nouvelle intervention du président de la Fed, prévue cette fois devant la Commission des services financiers de la Chambre des représentants.

Autre rendez-vous du jour, les investisseurs ont pris connaissance dans la matinée des chiffres de la production industrielle en Allemagne. On attend aussi la nouvelle estimation du PIB de la zone euro au quatrième trimestre.

La production de biens fabriqués en Allemagne s'est accrue de 3,5% en données ajustées des variations saisonnières, après une baisse de 2,4% (chiffre révisé contre -3,1% en données préliminaires) en décembre, selon les chiffres de l'Office fédéral de la statistique.

Aux Etats-Unis sont attendus l'enquête ADP sur l'emploi privé, la balance commerciale ainsi que les traditionnels stocks hebdomadaires de pétrole.

Sur le marché des changes, la réaction des opérateurs aux commentaires de Powell s'avère assez spectaculaire, avec une hausse soudaine du dollar face à l'euro qui retombe à 1,0535.

Du côté des taux, les rendements des obligations souveraines se montrent, eux, beaucoup moins volatiles après les vifs soubresauts connus en début de semaine.

Le rendement des Treasuries à dix ans se stabilise pour l'instant autour de 3,97%, tandis qu'en Europe, le dix ans allemand reste inchangé 2,70%.

Du coté des valeurs, Thales a annoncé un résultat net ajusté, part du Groupe en hausse de +14% à 1 556 ME par rapport à 2021. Le résultat net consolidé, part du Groupe s'élève à 1 121 ME, en hausse de +3% par rapport à 2021.

Casino annonce avoir engagé l'étude d'un nouveau projet de cession d'une partie de sa participation dans Assaí pour un montant d'environ 600 millions de dollars qui pourrait, le cas échéant, être augmenté en fonction des conditions de marché.

Le résultat net part d'Eurazeo s'établit à 595 ME en 2022 contre 1 525 ME en 2021. La diection confirme la trajectoire de doublement de ses actifs sous gestion qui pourraient atteindre 60 MdsE à 5 ans, ainsi qu'une augmentation de la marge de FRE à moyen terme à 35-40%.

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