Après une matinée morose, la bourse de Paris a retrouvé son point d'équilibre en milieu de journée avant de continuer sur sa lancée, en territoire positif, dans l'après-midi. Au gong final, l'indice parisien s'arroge 0,69%, à 7284 points, bien aidé par Eurofins Scientific (+5,7%), Pernod Ricard (+2,3%) ou encore TotalEnergies (+2%).

Outre-Atlantique, Wall Street reste indécise avec +0.4% sur le Dow Jones et -0.6% sur le Nasdaq.

Sur le front des statistiques, l'indice des prix à la consommation se replie symboliquement en zone euro en février à 8,5% sur un an, après 8,6% en janvier, selon Eurostat, mais la baisse est moins forte que prévu (en cause, la flambée de +15% des prix de l'alimentation).

Le consensus tablait sur un taux d'inflation reculant vers 8,2% à 8,3% (le processus de désinflation depuis le pic à 10,6% d'octobre ralentit donc).

'Au vu de la résistance plus soutenue que prévu de l'activité économique et du marché de l'emploi, le scénario d'une inflation de base 'persistante' pourrait bien demeurer un gros souci pour la BCE et les marchés commencent à intégrer de nouvelles hausses de taux', prévient Danske Bank.

Les investisseurs ont aussi pris connaissance d'une hausse de la productivité non-agricole de 1,7% aux Etats-Unis au quatrième trimestre 2022 en rythme annualisé, selon une deuxième estimation du Département du Travail qui avait annoncé un taux de 3% en première lecture il y a un mois.

Cette révision en baisse, plus forte que ce qu'anticipaient les économistes, s'explique à la fois par un abaissement de la croissance de la production, à 3,1%, et par un relèvement de l'augmentation du nombre d'heures travaillées, à 1,4%.

Compte tenu d'une progression de 4,9% du salaire horaire (au lieu de 4,1% en estimation préliminaire), les coûts unitaires salariaux se sont accrus de 3,2% au dernier trimestre 2022 (au lieu de 1,1% en première lecture).

Par ailleurs, les inscriptions au chômage aux Etats-Unis ont encore reculé de -2.000, pour s'établir à 190.000 lors de la semaine au 25 février, selon le département du Travail.

Le consensus misait sur un rebond de +3.000, à 195.000 et c'est plutôt inquiétant à 24H de la publication du 'NFP' (chiffres de l'emploi).

Conséquence immédiate de ces mauvais chiffres, les marchés obligataires poursuivent leur dégradation amorcée début février.
Le T-Bonds US voient leur rendement bondir de +6,5Pts à 4,061%, le '1 an' atteint 5,10% et le '6 mois' 5,18%.

Nos OAT rajoutent +2,5Pts à 3,222%, les Bunds +2,5% également à 2,7360% et les BTP italiens +4Pts à 4,604% (les plus hauts d'octobre 2022 se rapprochent.

Dans l'actualité des sociétés, Veolia publie un résultat net courant part du groupe de 1,16 milliard d'euros au titre de l'année 2022, en hausse de 29,7% (+27,7% à change constant) et un EBITDA de près de 6,2 milliards, en croissance de 7,2% à périmètre et change constants.

Vallourec publie un résultat net part du groupe de -366 millions d'euros pour 2022, contre +40 millions sur l'exercice précédent, et un RBE (résultat brut d'exploitation) de 715 millions d'euros, soit une marge à 14,6% contre 14,3% en 2021.

SMCP (Sandro, Maje, Claudie Pierlot) fait part, au titre de 2022, d'un doublement du résultat net à 51 millions d'euros et d'un EBIT ajusté en forte croissance à 111 millions (9,2% du chiffre d'affaires) contre 96 millions en 2021.

Technip Energies publie au titre de 2022 un BPA ajusté de 1,79 euro, contre 1,39 euro l'année précédente, ainsi qu'une marge d'EBIT récurrent ajusté en hausse de 50 points de base à 7% pour un chiffre d'affaires ajusté en repli de 4,6% à 6,42 milliards.

Enfin, Airbus annonce que Lufthansa Group a signé un accord portant sur l'acquisition de dix Airbus A350-1000 et cinq Airbus A350-900 supplémentaires, une commande qui permet à la compagnie de s'inscrire dans une trajectoire de décarbonation de sa flotte, estime l'avionneur européen.


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