La Bourse de Paris termine en forte baisse vers 7214Pts (-1,6%) mais le CAC40 préserve les 7.200Pts. Toujours pas de véritable pression baissière puisque les volumes viennent à peine de franchir les 3,3MdsE.

Wall Street poursuit la correction amorcée en fin de séance mercredi avec -0,5% sur le Dow Jones, -1% sur le S&P500 et -1,3% sur le Nasdaq.

Les valeurs 'tech' sont plombées par la tension des taux US sur toute la courbe: avec une tension de +13Pts à 4,4800%, le '10 ans' US pulvérise les pires niveaux annuels et affiche son coût le plus élevé depuis 2006.

A noter à Paris le plongeon de -18% de Kalray (la vedette française de l'I.A dans la catégorie start-up) qui a fortement réduit son objectif de chiffre d'affaires 2023 et dévoile une perte de -3MdsE (le partenariat avec Dell déçoit).

La journée avait mal commencé en Asie avec un net repli de Tokyo : en réaction aux annonces de la Fed, l'indice Nikkei a signé un repli de près de 1,4% (attention à la réunion de la BoJ demain matin, elle pourrait se montrer plus restrictive) tandis que le CSI 300 des grandes capitalisations de Chine continentale perdait 0,7%.

La FED semble avoir refroidi la confiance des investisseurs qui se sont d'abord montrés perplexes vers 20H (probabilité de hausse de taux de 50/50 pour le 1er novembre) mais la lourdeur s'est imposée parce que la Réserve fédérale américaine penche pour un maintien des taux au-delà de 5% d'ici fin 2024.

Pour les optimistes qui espèrent toujours un 'pivot' dès la mi-2024, ou au début de l'automne, Jerome Powell, a annoncé une révision de la prévision d'inflation de l'institution à 2,6% contre 3,7% en 2024.

Mais Jerome Powell a réitéré sa confiance dans la solidité de l'économie américaine et fortement revu la croissance 2023 de +1 à +2,1%, refroidissant ainsi les espoirs de baisses de taux sous 5% l'an prochain.

'Les projections révisées des responsables de la Fed en matière d'évolution des taux d'intérêt continuent de tabler sur une nouvelle hausse de taux en 2024 et la Fed semble désormais miser sur un 'atterrissage en douceur' de l'économie', soulignent les analystes de Commerzbank.

'Le fait que la croissance ait été plus forte que prévue justifie des taux élevés plus longtemps', renchérit Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques chez CPR AM.

Au Royaume Uni, la Banque d'Angleterre (BoE) a confirmé une nouvelle hausse du loyer de l'argent au risque d'entraîner l'économie britannique dans une récession.

La BNS (banque National suisse) a maintenu elle aussi son taux directeur à 1,75%.

Sur le compartiment obligataire, européen, les plafonds annuels sont pulvérisés avec +6Pts sur nos OAT avec un rendement record de 3,30%, les Bunds affichent également +6Pts à 2,762%, les BTP italiens se tendent de +10Pts à 4,555%.

Sur le front des changes, le flirt avec les 4,50% du T-Bond 2033 dope le Dollar qui reprend +0,3% face à l'Euro qui recule vers 1,0630.

Le marché a pris connaissance de l'indice de l'indice 'Philly FED' et des inscriptions aux allocations chômage et les indicateurs avancés du Conference Board
L'activité manufacturière rechute lourdement dans la région de Philadelphie en septembre, de +12 le mois dernier à -13,5 ce mois-ci, retrouvant ainsi son niveau de juillet.

Il s'agit de la 14e contraction au cours des 16 derniers mois'... et les nouvelles commandes et des livraisons ont également diminué, s'établissant respectivement à -10,2 et -3,2 en septembre.

Les entreprises ont continué de faire état d'augmentations globales des prix et d'une baisse globale de l'emploi, mais les indices futurs de l'enquête se sont améliorés, ce qui suggère des attentes de croissance plus répandues pour les six prochains mois.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont diminué de -20.000 à 201.000 la semaine dernière aux Etats-Unis, contrairement aux attentes, reflétant une nouvelle fois la vigueur du marché américain de l'emploi.

Autre donnée très suivie, la moyenne mobile sur quatre semaines - qui reflète mieux la tendance de fond sur le marché du travail - a également baissé de 7.750 à 217.000.

Les ventes de logements anciens aux Etats-Unis se sont tassées de 0,7% le mois dernier par rapport à juillet, à 4,04 millions en rythme annualisé CVS, selon la fédération nationale des agents immobiliers (NAR).

Le prix de vente médian a atteint 407.100 dollars, en progression de 3,9% sur un an, et le stock de maisons existantes invendues s'est encore replié de 0,9% sur un mois à 1,1 million à fin août, soit 3,3 mois au rythme d'écoulement actuel, un plus bas historique.

L'indice des indicateurs avancés a de nouveau reculé de -0,4% en août à 105,4, a annoncé jeudi le Conference Board, ce qui laisse anticiper un ralentissement de la croissance voire une possible récession au cours des 12 mois à venir.

Le baromètre du ConfBoard poursuit ainsi un mouvement de baisse entamé il y a presque un an et demi, laissant entrevoir une période difficile, voire une entrée en récession de l'économie américaine à un horizon d'un an.

Après une croissance du PIB attendue à 2,2% en 2023, l'institut dit ainsi voir l'économie américaine se contracter de 0,8% l'an prochain.

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