LVMH abandonne 2,6% à 408,10 euros, un repli en ligne avec le CAC 40. Le dossier Tiffany est revenu sur le devant de la scène à la surprise des analystes. Selon Reuters, les deux sociétés ont entamé des pourparlers portant sur la diminution du prix que payerait le géant français du luxe pour mettre la main sur le joaillier américain et ramener de 135 dollars à une fourchette de prix allant de 131 à 134 dollars par action le prix de cette acquisition. Un accord mettrait fin au conflit débuté en septembre.

Le groupe dirigé par Bernard Arnault a estimé qu'il ne pouvait pas "en l'état" mener à bien son projet de rachat, reprochant à l'américain des erreurs de gestion et des performances commerciales insuffisantes.

Un procès sur le litige opposant les deux sociétés est prévu pendant quatre jours à compter du 5 janvier prochain devant un tribunal du Delaware.

Jefferies a réagi à cette information de presse dans une note titrée "Pour une (toute petite poignée) de dollars". Le broker juge cette saga autant alambiquée qu'étrange, mais estime que cette discussion sur le prix en vaut la peine, au final).

Invest Securities affiche, lui, son scepticisme.  "A moins que LVMH cherche seulement à avoir raison sur la forme, il convient dans l'immédiat d'accueillir cette rumeur avec circonspection", écrit le broker.

Selon lui, LVMH pourrait aussi chercher à gagner du temps, afin de mieux évaluer les conséquences de la crise et la reprise de momentum du luxe visible dans les performances du troisième trimestre mais dont il n'est pas acquis que le quatrième trimestre confirmera en tous points la tendance acquise.