New York (awp/afp) - Les marchés actions ont préféré se concentrer jeudi sur les perspectives de reprise aux Etats-Unis et de bons indices manufacturiers plutôt que sur les nouvelles restrictions annoncées en Europe avant un long week-end de Pâques.

De l'ouverture à la clôture, l'optimisme a régné sur les principales Bourses européennes: Francfort a fini en hausse de 0,66%, après avoir établi un nouveau plus haut en séance, à 15.110,92 points. Paris a gagné 0,59%, Londres est monté de 0,35% et Milan de 0,25%. A Zurich, le SMI a gagné 0,64%.

Malgré la hausse surprise des inscriptions hebdomadaires au chômage qui ont repassé la barre des 700.000 demandes, la semaine dernière aux Etats-Unis, Wall Street a préféré se réjouir de la hausse supérieure aux attentes du secteur manufacturier en mars et des perspectives de reprise.

Le S&P 500, qui est monté de 1,18%, a pour la première fois fini au-dessus des 4.000 points. Le Nasdaq a grimpé de 1,76% et le Dow Jones a pris 0,52%.

Plus tôt l'Asie avait fini dans le vert.

Les marchés boursiers européens seront fermés vendredi et lundi en raison du week-end de Pâques. Wall Street fermera uniquement vendredi.

Les "nouvelles restrictions liées à la hausse des infections ne déstabilisent pas les investisseurs", commente Timo Emden, analyste indépendant.

"Malgré la résurgence de la pandémie de coronavirus dans plusieurs pays, l'activité mondiale reste vigoureuse et les perspectives toujours favorables", rappelle Emmanuel Auboyneau, gérant associé chez Amplegest.

Le président américain Joe Biden a proposé mercredi d'investir, au cours des huit prochaines années, quelque 2.000 milliards de dollars dans les transports, l'industrie ou encore les réseaux internet, pour améliorer la compétitivité du pays.

Un ambitieux programme d'infrastructures qu'il entend financer grâce à la hausse des impôts des entreprises.

Compte tenu de ce tableau macroéconomique, les taux longs américains étaient remontés mercredi, mais ils refluaient jeudi. Le rendement du bon du Trésor américain à 10 ans se détendait à 1,68% contre 1,74% la veille, entraînant dans son sillage les taux européens à la baisse.

Sur le plan sanitaire, la situation en Europe était loin d'être radieuse avant les fêtes de Pâques.

L'OMS a dénoncé la lenteur de la vaccination en Europe, jugeant la situation épidémique particulièrement "inquiétante" sur ce continent où plusieurs pays ont dû durcir leurs mesures sanitaires, à l'instar de la France qui va fermer ses établissements scolaires.

L'Italie a de son côté prolongé ses restrictions jusqu'au 30 avril, dont la fermeture de restaurants, commerces et musées.

Atos trébuche sur ses comptes ___

Les commissaires aux comptes d'Atos ont émis une réserve sur ses comptes 2020 aux États-Unis, un camouflet qui a fait plonger le titre en Bourse (-12,42% à 58,26 euros) et alimente une certaine défiance des investisseurs envers un groupe jugé insuffisamment transparent.

Deliveroo continue à faire grise mine ___

Le titre de la plateforme de livraison alimentaire Deliveroo a perdu 1,90% à 282 pence à Londres au lendemain d'une première journée cauchemardesque en Bourse.

Son concurrent allemand Delivery Hero est monté en revanche de 2,11% à 114,40 euros à Francfort après le renforcement à son capital du fonds d'investissement Prosus.

Mea culpa de Volkswagen ___

Le titre a gagné 1,07% à 241,15 euros. Le régulateur allemand des marchés financiers, la BaFin, a indiqué à l'AFP ne pas enquêter au sujet de l'annonce, au final humoristique, d'un changement de nom aux Etats-Unis au profit de "Voltswagen". L'action avait grimpé mardi après un communiqué en ce sens que le groupe, puis rebaissé le lendemain, mais la BaFin ne voit pas " selon les informations disponibles " de manipulation des marchés.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin ___

Les prix du pétrole ont grimpé jeudi après que les pays producteurs de pétrole liés par l'accord Opep+, emmenés par l'Arabie saoudite et la Russie, ont décidé d'alléger progressivement leurs coupes de production d'or noir à compter du mois de mai.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, a fini à 64,86 dollars à Londres, en hausse de 3,37% par rapport à la clôture de la veille.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de mai s'est apprécié de 3,87%, à 61,45 dollars.

Sur le marché des devises, l'euro prenait 0,42% face au dollar à 1,1781 dollar et le bitcoin prenait 0,13% à 59.264 dollars.

afp/rp