Paris (awp/afp) - Les marchés étaient moins vigoureux en Europe et en Asie mardi, après des dernières séances dynamiques, l'inflation dans la zone euro et l'activité économique en Chine se rappelant au souvenir des investisseurs.

L'Europe boursière a ouvert en baisse : Paris reculait de 0,70%, Francfort de 0,74% même si Londres était en hausse (+0,08%) soutenue par les matières premières peu après 07H20 GMT.

En Asie, la tendance était mitigée également, avec notamment une baisse de 0,33% à Tokyo. Hong Kong prenait toutefois 0,89% et Shanghai 1,19% dans les derniers échanges.

Les données économiques publiées mardi pour le continent asiatique ont confirmé l'essoufflement de l'activité, en raison notamment des confinements instaurés en Chine.

L'activité manufacturière en Chine s'est de nouveau contractée en mai mais à un rythme moins prononcé qu'en avril tandis que la production industrielle au Japon a reculé de 1,3% en avril sur un mois, un recul plus marqué qu'attendu.

En Europe, la séance est dominée par les chiffres de l'inflation, prévue à 09H00 GMT. Une nouvelle accélération des prix est attendue à 7,8% sur un an mai, selon les analystes interrogés par le fournisseur de données Factset.

Aux États-Unis l'inflation avait au contraire commencé de ralentir, selon les chiffres publiés lundi.

En France, comme en Allemagne ou Espagne lundi, la hausse des prix a accéléré en mai par rapport à avril, à 5,2% sur un an, au plus haut depuis 1985. Le produit intérieur brut pour le premier trimestre a été révisée en baisse, à -0,2%, notamment en raison d'une baisse plus marquée de la consommation des ménages.

La situation va renforcer la pression sur la Banque centrale européennes pour qu'elle durcisse la politique monétaire de la zone euro, avec des relèvements de ses taux directeurs.

Mais la situation économique de l'Europe et la tache de la BCE sont "plus compliquées" qu'ailleurs en raison de la guerre en Ukraine "qui obscurcit le tableau de la croissance" pointe Jeffrey Halley, analyste d'Oanda.

Le pétrole au plus haut depuis deux mois

Les dirigeants des 27 pays de l'UE ont trouvé un accord lundi qui devrait permettre de réduire de quelque 90% leurs importations de pétrole russe d'ici la fin de l'année afin de tarir le financement de la guerre menée par Moscou en Ukraine.

La nouvelle faisait encore monter les prix du pétrole, un des moteurs de l'envolée de l'inflation depuis le début de l'année.

Le baril de Brent de la Mer du Nord atteignait 123,45 dollars (+1,46%), tandis que le baril de WTI bondissait de 3,22% à 118,77 dollars vers 07H15 GMT.

Les valeurs de l'énergie et notamment du pétrole s'en sortaient le mieux mardi, avec des hausses de 1,19% pour Engie et de 1,34% pour TotalEnergies à Paris, de 2,52% pour Equinor à Oslo, de 2,40% pour Galp à Lisbonne ou encore de 2,46% pour Repsol à Madrid.

Unilever bondit avec l'arrivée d'un fonds activiste

Le fonds d'investissement activiste Trian Partners a acquis 1,5% d'Unilever, a annoncé le géant de l'agroalimentaire et des produits d'hygiène, qui a également nommé le gérant du fonds, le milliardaire américain Nelson Peltz, comme directeur non-exécutif. Le titre s'envolait de plus de 6% dans les premiers échanges.

Du côté des devises

L'euro reculait de 0,31% à 1,0747 dollars à 07H20 GMT.

Le bitcoin confirmait sa forte hausse d'hier, et montait encore de 0,77% à 31'500 dollars.

afp/buc