E.ON (+3,03% à 12,60 euros) surperforme nettement le marché allemand et signe la plus forte progression de son principal indice, le Dax, à la faveur de comptes semestriels légèrement supérieurs aux prévisions des analystes et de perspectives annuelles renouvelées. L'Ebitda est ainsi ressorti à 5,7 milliards, soit un recul de 15% sur un an, mais le consensus tablait sur 5,6 milliards. Le numéro un allemand des services aux collectivités a en outre réaffirmé son objectif annuel d'un Ebitda compris entre 9,2 et 9,8 milliards d'euros, sans pour autant escompter une reprise dans l'immédiat.

Il continue également de cibler un résultat courant compris entre 2,2 et 2,6 milliards sur l'exercice en cours.

Le résultat opérationnel s'est, lui, établi à 1,91 milliard, ce qui correspond à un repli de 42%. D'une façon générale, le groupe indique pâtir à la fois de la baisse des prix de l'électricité sur le marché de gros, d'un recul de la demande énergétique sur le Vieux Continent et de la concurrence accrue des technologies renouvelables. Trois tendances qui tendent à rogner sur ses marges et qui exercent également une influence négative sur ses concurrents nationaux RWE et EnBW.

E.ON considère néanmoins avoir enregistré des progrès significatifs « dans le cadre de sa stratégie de transformation pour devenir un groupe international fournisseur de solutions énergétiques », rapporte Aurel BGC. Et le broker de poursuivre : « A l'international, le développement se déroule bien, mais les activités européennes souffrent toujours d'une faible utilisation des capacités et de prix déprimés ».

Berlin ayant donné la priorité aux énergies vertes, appelées à occuper une place grandissante dans le mix énergétique dans un contexte de lutte contre le réchauffement climatique et de sortie progressive du nucléaire, les opérateurs de centrales à gaz sont confrontés à un environnement réglementaire de plus en plus hostile. Afin d'atténuer les conséquences des dispositions gouvernementales, E.ON a pris le parti de réduire sa capacité de production de 6,5 gigawatts (GW) dans son pays d'origine.

RWE pourrait lui emboîter le pas, a indiqué à Reuters une source au fait du dossier.