Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers repartaient à la hausse vendredi après leur coup d'arrêt de la veille, gagnés d'un léger optimisme malgré les craintes de récession.

Wall Street a ouvert dans le vert et évoluait peu après l'ouverture en ordre dispersé: l'indice Dow Jones se repliait de 0,12%, tandis que le Nasdaq (+0,54%, soutenu par de bons résultats de Netflix) et l'indice élargi S&P 500 (+0,23%) restaient bien orientés.

Les places européennes étaient également en hausse à Paris (+0,69%), Francfort (+0,49%), Londres (+0,16%) et Milan (+0,71%) vers 14H45 GMT. En Suisse, Zurich (+0,34%) progressait aussi.

En Chine, les espoirs de reprise économique avec la fin de la politique "zéro-Covid", ont donné de l'élan: Hong Kong a avancé de 1,82% et Shanghai de 0,76%, avant les congés du Nouvel an chinois.

Les indices boursiers avaient subi un coup d'arrêt jeudi après leur progression considérable de début d'année, pétris de doutes quant aux anticipations de modération des hausses de taux d'intérêt et préoccupés par des risques de récession après la publication de données économiques médiocres aux Etats-Unis.

De nombreux analystes considèrent que les marchés actions sont montés très vite à des niveaux très élevés et qu'ils n'ont pour l'heure pas d'arguments pour poursuivre leur progression à ce rythme.

"Il ne fait aucun doute qu'il y a davantage de raisons d'être optimiste cette année" comparé à 2022 mais "la route sera semée d'embûches", note Craig Erlam, analyste chez Oanda.

Les investisseurs ont aussi été déçus vendredi par les ventes au détail au Royaume-Uni qui ont décliné de 1% en décembre par rapport au mois précédent. Les économistes s'attendaient à une petite progression.

Coup de projecteur sur Netflix

Netflix grimpait de plus de 6% après ses résultats publiés jeudi, au cours desquels la plateforme de vidéos a annoncé une hausse de ses abonnés, à 230,75 millions. Le fondateur de la société, Reed Hastings, s'est par ailleurs mis un peu en retrait, cédant sa place de co-directeur général.

A 335 dollars, l'action reste en baisse de 51% depuis son plus haut en novembre 2022. Elle a toutefois plus que doublé depuis son plongeon à 166 dollars en mai, le groupe californien ayant pris l'année dernière des mesures pour générer de nouvelles sources de revenus, comme un nouvel abonnement moins cher, avec publicité.

12.000 postes supprimés chez Alphabet

Après Amazon, Meta et Microsoft, c'est au tour d'Alphabet, la maison mère de Google, d'annoncer un plan social de grande envergure avec la suppression d'environ 12.000 postes dans le monde, soit 6% de ses effectifs totaux. L'action gagnait 2,97%.

Ericsson sonne le tocsin

Le géant suédois des réseaux télécom Ericsson a annoncé vendredi un bénéfice net inférieur aux attentes pour 2022 et dit s'attendre à des "vents contraires" au cours du premier semestre 2023 au moins, du fait de l'impact de la dégradation macroéconomique mondiale. Le titre perdait 5,85% à la Bourse de Stockholm vers 14H50 GMT.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen s'enfonçait après la publication des dernières données sur l'inflation au Japon, qui se situe désormais à un nouveau record depuis 41 ans.

Vers 14H55 GMT, le yen cédait 1,41% à 130,24 yens pour un dollar et 1,27% à 140,87 yens pour un euro.

L'euro cédait 0,15% à 1,0816 dollar.

Les prix du pétrole étaient en petite hausse vendredi avec la perspective de la reprise de la demande chinoise, profitant aussi de la faiblesse du dollar.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars reculait de 0,32% à 85,88 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février, dont c'est le dernier jour de cotation, lâchait 0,73 à 79,74 dollars.

Le bitcoin était en hausse de 1,00% à 21.149 dollars.

afp/al