Coup de théâtre ce soir et nouveau sell-off à Wall Street pour une fin de séance des '4 sorcières' de cauchemar !

Donald Trump pourra toujours maudire à coup de tweets Jerome Powell , l'accuser de ne pas avoir été assez 'colombe' mercredi, le plongeon de -3% de Wall Street ce vendredi lui est 100% imputable.

Les indices US qui tentaient de regagner 1% en début de séance ont brutalement inversé la vapeur lorsque Donald Trump a déclaré qu'il y avait de 'grandes chances d'aboutir à un shutdown': le Dow Jones qui gagnait 330Pts peu après l'ouverture dévisse au final de -414Pts à 22.415 (au plus bas depuis septembre 2017), le S&P500 chute de -1,2% et le Nasdaq décroche de -2,06% vers 2.416 (au plus bas depuis juillet 2017) et le Nasdaq dévisse de -3% à 6.333 (au plus bas depuis août 2017), soit -8,4% sur la semaine, la pire depuis octobre 2008 (même verdict pour le Dow Jones avec -7% hebdo).
Le jeu de massacre ne s'arrête pas aux grands indices puisque le Russel-2000 chute également de -2,56% à 1.292 (rappelons qu'il a culminé à 1.742 cet été), soit -26% depuis les sommets.
Enfin, si Wall Street cherche vraiment à se faire peur, l'envol de +6,1% du VIX au-delà des 30 signifie que Wall Street rentre dans la 'zone du chaos' (comme en 2008, août 2015 et fin janvier 2018).

C'est un énorme gâchis puisque Donald Trump a anéanti tout l'impact positif des déclarations de John Williams (bras droit de Jerome Powell) qui dit que la FED 'entend' les inquiétudes du marché et reste 'data dependant', c'est à dire souple sur sa politique monétaire (et sur son programme de réduction de son bilan) au cas où le besoin (comme une croissance plus faible) s'en ferait sentir.

Donald Trump a fait plonger Wall Street avec son obsession d'obtenir le financement de son mur avec le Mexique, ce qui reste 'bloquant' pour le Congrès.

Cette journée était également chargée en termes de publications économiques aux Etats-Unis', mais les chiffres n'ont pas pesé lourd face au risque de 'shutdown' qui pourrait être acté cette nuit, vers 6H du matin, heure de Paris.
La publication définitive du PIB au troisième trimestre est revue en baisse de -0,1% à +3,4%.

Les commandes de biens durables progressent de +0,8% et c'est plutôt une bonne surprise a priori, mais ce sont surtout les commandes aéronautiques (et militaires) qui 'sauvent' le mois ('le 'noyau dur' des commandes est resté déprimé).

On est forcément frappé par la vulnérabilité du Nasdaq, avec une chute de -3%: les vedettes les plus emblématiques ont été durement frappées, à l'image de Twitter -6,8%, Alexion -6,5%, Facebook-6,3%, Symantec et Amazon -5,7%, Netflix -5,5%, AMD et Celgene -5,6%, eBay -5%, Incyte -5%, Apple -3,9%, Walgreen -3,4%, Micron -3,1%, Microsoft -3%, Qualcomm -2,7%.

Le secteur bancaire n'a pas été épargné non plus avec Goldman Sachs -5% (la Malaisie lui réclame 7,2Mds$), Citigroup -3,9%, Bank of America -3,1%, JP-Morgan -2,4%... et parmi les rares rescapés Tesla +1,4%, Broadcom +1,3%.

Le baril de pétrole a baissé, mais modérément en 'relatif' avec -1% à 45,4$, ce qui a pesé sur Halliburton -4,8%, Hess -4,6%, Noble -3,3%, Range -2,7% et Anadarko, Apache -1,6% (-40% en 6 mois, au plus bas depuis 52 semaines)

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