PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en baisse et les Bourses européennes hésitent lundi à mi-séance après une série d'indicateurs économiques chinois inférieurs aux attentes.

Les contrats à terme signalent un repli de 0,5% pour le Dow Jones, de 0,44% pour le Standard & Poor's-500 et de 0,24% pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,2% à 6.567,14 vers 10h55 GMT. À Francfort, le Dax grappille 0,08% et à Londres, le FTSE cède 0,1%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 monte de 0,21%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,18% et le Stoxx 600 de 0,25%.

Les chiffres de la production industrielle et des ventes au détail en juillet en Chine publiés ce lundi sont ressortis sous les attentes du marché, illustrant l'impact des restrictions contre l'épidémie de COVID-19 sur la deuxième plus grande économie du monde.

Dans le but de soutenir la croissance, la Banque populaire de Chine a abaissé de manière inattendue ses principaux taux directeurs.

"Au départ, c'est perçu comme un encouragement à l'économie mais si vous réduisez les taux, cela peut aussi être perçu comme l'aveu que votre économie a besoin d'aide", a déclaré David Madden chez Equiti Capital.

ING a abaissé son estimation de croissance de l'économie chinoise à 4%, contre 4,4% précédemment, et a averti qu'une autre dégradation de ses prévisions était possible en fonction de l'impact de l'inflation sur les exportations, des restrictions sanitaires et de la croissance du chômage en Chine continentale.

Pour les investisseurs, l'un des principaux rendez-vous économiques de la semaine sera la publication, mercredi, des ventes au détail aux Etats-Unis et du compte rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale.

VALEURS EN EUROPE

Avec les inquiétudes concernant la croissance de l'économie chinoise, les secteurs de l'automobile et des matières premières, très exposés à la Chine, reculent respectivement de 0,56% et de 1,33%.

Les valeurs pétrolières souffrent du repli des cours du brut pour la deuxième séance d'affilée : TotalEnergies abandonne 1,64% et Shell 2,08%. Le secteur dans son ensemble perd 1,4%.

En hausse, HelloFresh grimpe de 5,33% après avoir confirmé ses objectifs à moyen terme et s'être dit "prudemment optimiste" pour le second semestre malgré l'inflation et le ralentissement de l'économie et Henkel prend 0,93% après avoir relevé son objectif de croissance de chiffre d'affaires annuel.

Le groupe pharmaceutique AstraZeneca gagne 2,78% après avoir annoncé qu'un essai a confirmé le bénéfice du médicament Enhertu, développé avec le japonais Daiichi Sankyo, chez des patientes atteintes d'une forme avancée du cancer du sein et précédemment traitées avec un autre traitement.

PÉTROLE

Les cours du pétrole reculent nettement, pénalisés par une augmentation potentielle de la production de Saudi Aramco, comme évoqué par le directeur général du géant pétrolier, et par les inquiétudes concernant les signes de ralentissement de l'économie en Chine.

Le marché attend en outre d'ici minuit la réponse de l'Iran à la proposition de l'Union européenne visant à relancer les discussions pour sauver l'accord de 2015 sur le nucléaire, qui pourrait accroître l'offre mondiale.

Le Brent perd 4,66% à 93,58 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 4,82% à 87,65 dollars.

CHANGES/TAUX

Sur le marché des changes, les indicateurs économiques inférieurs aux attentes alimentent les craintes de récession, ce qui profite au dollar, en hausse de 0,6% face à un panier de devises de référence et

L'euro recule à 1,0201 dollar, proche d'un plus bas d'une semaine atteint plus tôt à 1,0185.

Les préoccupations relatives à la Chine mais aussi à l'approvisionnement en gaz de l'Allemagne favorisent les emprunts d'Etat en Europe. Le rendement du Bund à dix ans perd près de quatre points de base à 0,955%.

Aux Etats-Unis, le dix ans abandonne deux points à 2,8276%.

(Rédigé par Laetitia Volga, édité par Kate Entringer)

par Laetitia Volga