par Sinéad Carew et Bansari Mayur Kamdar

(Reuters) - La Bourse de New York a fini en hausse mardi, le Nasdaq s'établissant à un record de clôture, alors que des commentaires du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) ont rassuré les investisseurs, focalisés en ce milieu de semaine sur des données sur les prix à la production et à la consommation.

L'indice Dow Jones a gagné 0,32%, ou 126,60 points, à 39.558,11 points.

Le S&P-500, plus large, a pris 25,26 points, soit 0,48%, à 5.246,68 points.

Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 122,94 points (0,75%) à 16.511,18 points.

Un rapport publié dans la journée montre que les prix à la production aux Etats-Unis ont progressé plus qu'attendu en avril, portés par la hausse importante des coûts des services et des produits.

Ces données ont atténué les espoirs des traders de voir la Fed opérer une baisse des taux en septembre. Toutefois, le président de l'institution, Jerome Powell, a dit considérer ces données comme "mitigées" plutôt qu'indicatrices d'une "surchauffe", notant que les statistiques du précédent rapport avaient été revues à la baisse.

Jerome Powell a par ailleurs répété que la Fed ne prévoyait pas de relever davantage les taux, en dépit du reflux de l'inflation, ce qui a contribué à rassurer les marchés.

"Le marché devient de plus en plus confortable avec l'idée de taux plus élevés plus longtemps. La vraie question, dernièrement, était de savoir si une hausse était possible et Powell a réitéré que cela n'était pas sur la table pour l'heure", a commenté Lindsey Bell, stratégiste en chef de 248 Ventures, à Charlotte en Caroline du Nord.

Elle a noté aussi que les actions ont progressé en parallèle au repli des rendements obligataires provoqué.

Les investisseurs attendent désormais la publication mercredi du rapport sur les prix à la consommation aux Etats-Unis, pour déterminer si les données sur l'inflation plus élevées qu'attendu au premier trimestre relevaient de l'éphémère ou s'inscrivaient dans une tendance préoccupante.

Alors qu'une première baisse des taux était au préalable envisagée en mars dernier, la persistance de l'inflation et la résilience du marché du travail américain ont poussé les marchés financiers et la plupart des économistes à revoir leurs attentes, anticipant plutôt une baisse des taux en septembre.

Malgré tout, les principaux indices de Wall Street affichent pour l'instant une hausse en 2024, continuant de graviter à proximité de records établis plus tôt cette année, portés par des résultats d'entreprises supérieurs aux attentes et par la perspective de voir, tôt ou tard, la Fed baisser ses taux.

Les gains à Wall Street mardi ont été soutenus notamment par Alphabet, maison-mère de Google, qui a pris 0,7% après avoir dévoilé ses dernières innovations dans l'utilisation de l'intelligence artificielle (IA) à travers ses services.

Home Depot a perdu 0,1%, alors qu'il s'était replié de 2% plus tôt dans la séance, après avoir fait part d'un recul plus important que prévu de ses ventes trimestrielles.

Alibaba s'est replié de 6% à la suite de la publication d'un bénéfice trimestriel en lourde baisse.

Alors que le président américain Joe Biden a annoncé un ensemble de droits de douane renforcés visant des importations chinoises, dont les véhicules électriques, le constructeur chinois Li Auto a fini dans le rouge. Tesla a progressé de plus de 3%.

(Rédigé par Jean Terzian)