À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,06% à 4.734,17 points vers 08h50 GMT. A Francfort, le Dax grappille 0,04% et le FTSE à Londres prend 0,06%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro et le FTSEurofirst 300 sont stables tandis que le Stoxx 600 cède 0,05%.

Les indices européens ont enregistré vendredi leur meilleure séance depuis juin 2016, à la faveur de la publication d'un solide rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis et de l'intervention des banques centrales en Chine et aux Etats-Unis.

Les propos de Jerome Powell, qui s'est engagé à ce que la Fed fasse preuve de patience dans la conduite de sa politique monétaire cette année, ont particulièrement rassuré.

"C'était le feu vert dont les investisseurs optimistes ("bulls") avaient besoin pour acheter des actions largement survendues", observe Neil Wilson, chez Markets.com.

Le patron de la Fed aura encore l'occasion de s'exprimer jeudi lors d'une conférence devant l'Economic Club de Washington et plusieurs autres responsables de la banque centrale américaine s'exprimeront au cours de la semaine.

Les investisseurs seront aussi attentifs à la publication, mercredi, du compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed.

Autre sujet d'attention, les négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine. Une délégation américaine menée par le représentant adjoint au Commerce Jeffrey Gerrish est attendue lundi à Pékin pour un nouveau cycle de discussions commerciales.

Donald Trump a déclaré dimanche que les négociations se passaient "très bien" et que les signes de faiblesse de l'économie chinoise donnaient à Pékin une raison de poursuivre sur la voie d'un accord.

"Les incitations à négocier sont mutuelles et notre avis reste que nous obtiendrons un accord peut-être dans le délai de 90 jours appliqué sur les nouveaux tarifs douaniers américains", estiment les économistes de Scotia Bank.

VALEURS

Le regain d'appétit pour le risque profite en particulier au secteur lié aux ressources de base, en hausse de 1,01%. A Paris, ArcelorMittal monte de 2,29%, parmi les plus fortes hausses du CAC 40.

Il est seulement devancé par Publicis (+2,59%) qui profite d'un relèvement de recommandation de Pivotal Research à "achat".

A l'inverse, Lagardère (-2,8%) est pénalisé par l'abaissement du conseil de Goldman Sachs à "neutre" contre "achat".

Parmi les plus fortes baisses du Stoxx 600, Alstom recule de 2,78% sur des craintes d'un refus de la Commission européenne d'approuver le rapprochement avec Siemens (-0,3%) dans les trains à grande vitesse.

EN ASIE

Le vif rebond de Wall Street vendredi s'est propagé lundi à Tokyo qui a terminé en hausse de 2,44%.

Les Bourses chinoises, qui avaient déjà profité en fin de semaine de l'annonce par la banque centrale chinoise d'une baisse du coefficient des réserves obligatoires, ont progressé aussi, mais de façon plus modérée. L'indice CSI 300 des grandes capitalisations de Chine continentale a avancé de 0,61%.

A WALL STREET

Les contrats à terme sur les indices américains évoluent en progression de 0,1% à 0,2% lundi, signalant une poursuite de la hausse après le fort rebond enregistré vendredi. L'indice Dow Jones a gagné 3,29%, le S&P-500 a pris 3,43% et le Nasdaq Composite a avancé de 4,26%.

TAUX

Les rendements obligataires se stabilisent après leur nette remontée de vendredi. Celui des Treasuries à dix ans évolue autour de 2,65%, après avoir regagné dix points de base en fin de semaine, rebondissant d'un plus bas de près d'un an.

Celui du Bund allemand de même échéance, référence pour l'ensemble de la zone euro, se situe autour de 0,205%, après un creux de 0,146% jeudi.

CHANGES

Le ton prudent employé par Jerome Powell continue lundi de peser sur le dollar, qui recule de 0,3% face à un panier de devises de référence.

L'euro en profite pour repasser le seuil de 1,14 dollar, à 1,1430, en hausse de 0,3%.

La livre sterling se stabilise de son côté face au billet vert, autour de 1,2725, sur fond d'incertitudes persistantes entourant le processus de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

La Chambre des Communes doit reprendre mercredi les débats sur le Brexit avant un vote prévu autour du 15 janvier.

PÉTROLE

L'amélioration du sentiment de marché profite aux cours du pétrole, en hausse de 2% lundi. Les discussions entre Washington et Pékin sur le commerce font espérer un accord prochain, susceptible de favoriser la croissance chinoise en voie de ralentissement, ce qui serait bénéfique pour la demande pétrolière.

Le baril de Brent revient au-dessus de 58 dollars et le baril de brut léger américain (WTI) se traite à près de 49 dollars.

(Édité par Patrick Vignal)

par Blandine Henault