TRUMP DÉFEND SES TARIFS, PÉKIN DIT NE PAS CRAINDRE UNE ESCALADE

WASHINGTON/PEKIN - Donald Trump a défendu mardi le recours aux droits de douane dans sa stratégie commerciale tandis que la Chine promettait une réponse forte en cas de nouvelle escalade dans les relations entre les deux superpuissances.

"Les tarifs (douaniers) sont un super outil de négociation", a tweeté le président américain, après avoir réitéré la veille sa menace de taxer de nouveaux produits chinois si aucun accord n'est conclu au sommet du G20 fin juin au Japon.

Depuis les dernières discussions qui ont échoué le mois dernier à Washington, le président américain a indiqué à plusieurs reprises qu'il s'attendait à rencontrer son homologue chinois Xi Jinping en marge du sommet des 28 et 29 juin à Osaka, mais Pékin n'a pas confirmé pour l'instant une telle rencontre.

Lors d'un point de presse mardi, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang, s'est de nouveau refusé à confirmer une rencontre bilatérale, ajoutant que l'information serait dévoilée dès que son ministère en serait informé.

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SOUDAN

OPPOSITION ET MILITAIRES ACCEPTENT DE RENOUER LE DIALOGUE

KHARTOUM - L'opposition soudanaise et le Conseil militaire de transition (CMT) ont accepté de reprendre leurs discussions sur la formation d'une nouvelle administration, a annoncé mardi le médiateur éthiopien Mahmoud Dirir.

Le CMT a en outre accepté de libérer les prisonniers politiques pour rétablir la confiance entre les deux parties.

L'opposition avait auparavant annoncé la suspension à partir de mercredi et jusqu'à nouvel ordre de sa campagne de désobéissance civile et de la grève générale entamées pour réclamer le transfert du pouvoir à un gouvernement civil. Elle a toutefois invité la population à rester prête à se mobiliser à nouveau.

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MACRON SOUTIENDRAIT MERKEL SI ELLE BRIGUAIT LA COMMISSION EUROPÉENNE

Emmanuel Macron a déclaré, dans une interview accordée mardi à Radio Télévision Suisse (RTS), qu'il soutiendrait la chancelière allemande Angela Merkel si cette dernière briguait la succession de Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission européenne.

"L'Europe a besoin de visages, de personnalités fortes, elle a besoin de gens qui ont une crédibilité personnelle et les compétences pour remplir les postes qui sont les leurs", a dit le chef de l'Etat français dans cet entretien donné en marge de sa venue à Genève pour les 100 ans de l'Organisation internationale du Travail.

Interrogé sur la chancelière allemande, il a répondu : "je ne veux pas m'engager pour Angela Merkel pour qui j'ai beaucoup d'amitié. Le voudrait-elle (devenir présidente de la Commission européenne-NDLR), je la soutiendrais".

Les négociations sur les postes-clés de l'Union européenne - présidences de la Commission, du Conseil et de la Banque centrale européenne et poste de Haut représentant pour les affaires étrangères - ont débuté le 28 mai dans la foulée des élections européennes. Le sujet sera au menu des discussions du prochain conseil européen des 20 et 21 juin.

Emmanuel Macron a dit par ailleurs souhaiter "réenclencher une dynamique" avec le président russe Vladimir Poutine, toute en excluant toujours à ce stade la présence de la Russie au sommet du G7 en août à Biarritz.

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L'UE EXCLUT TOUTE RENÉGOCIATION DE L'ACCORD SUR LE BREXIT

BRUXELLES - L'élection d'un nouveau Premier ministre en Grande-Bretagne ne changera pas l'accord sur le retrait britannique de l'Union européenne conclu entre Bruxelles et Theresa May en novembre 2018, a prévenu mardi Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne.

Plusieurs candidats à la direction du Parti conservateur - et donc au poste de Premier ministre - promettent de renégocier avec l'UE afin d'obtenir des termes plus avantageux que ceux de l'accord négocié par Theresa May.

Interrogé notamment sur la menace de Boris Johnson de ne pas payer la facture du Brexit, un porte-parole de la Commission a déclaré: "Tout le monde sait ce qui est sur la table. Ce qui est sur la table est ce qui a été approuvé par tous les Etats membres et l'élection d'un nouveau Premier ministre ne changera pas ces paramètres."

Berlin a aussi catégoriquement exclu mardi de renégocier l'accord de Brexit. "On ne peut pas soumettre l'UE et ses Etats membres à un chantage", a déclaré le secrétaire d'Etat allemand aux Affaires européennes, Michael Roth, à Reuters.

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LES ÉTATS DE L'UE FAVORABLES À UNE PROCÉDURE CONTRE L'ITALIE

BRUXELLES - Réunis mardi à Bruxelles, les représentants des Etats membres de l'Union européenne se sont accordés sur le fait que la situation des finances publiques italiennes justifiait l'ouverture d'une procédure disciplinaire, a dit un responsable européen à Reuters.

La Commission européenne avait recommandé le 5 juin l'ouverture d'une procédure après avoir conclu que l'Italie ne respectait pas les règles budgétaires de l'UE en raison de l'augmentation de sa dette publique.

La présidence du Conseil italien a annoncé mardi que les dirigeants de la coalition au pouvoir à Rome s'étaient mis d'accord sur la nécessité d'éviter que Rome soit sanctionnée.

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PHILIPPE MONTE AU FRONT AVANT DES RÉFORMES DÉLICATES

PARIS - Edouard Philippe détaillera mercredi la prochaine phase du quinquennat d'Emmanuel Macron qui doit permettre de mener à bien les délicates réformes de l'assurance chômage et des retraites et confirmer la conversion écologique de l'exécutif.

Le Premier ministre prononcera son discours de politique générale en position de relative force, la crise des "Gilets jaunes" semblant en voie d'extinction et les élections européennes n'ayant donné qu'une courte avance au Rassemblement national.

Le scrutin, qui a montré la mainmise de la majorité présidentielle sur l'électorat modéré, précipitant Républicains et socialistes à leurs plus bas niveaux, s'est accompagné d'une nette hausse des cotes de confiance du duo exécutif.

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FRANCE: NOUVELLE JOURNÉE D'ACTION DES URGENCES HOSPITALIÈRES

PARIS - Près de trois mois après le début du mouvement, une journée d'action du personnel des urgences hospitalières se déroule ce mardi en France pour réclamer des hausses de salaires et d'effectifs à un exécutif dont les réponses restent à leurs yeux toujours "insuffisantes" face à la crise.

Des rassemblements se sont tenus à 11h devant le ministère de la Santé à Paris et devant plusieurs agences régionales de santé (ARS) pour dénoncer les conditions de travail du personnel soignant. Selon le collectif "Inter-urgences", 95 services d'urgences sont actuellement en grève.

Débuté le 18 mars à l'hôpital parisien Saint-Antoine après un nouvel acte de violence envers les soignants, le mouvement de grogne du personnel des urgences s'est étendu depuis à d'autres sites en région parisienne et dans d'autres grandes villes.

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FRANCE-LE RETOUR À L'ÉQUILIBRE DES RETRAITES PLUS LONG QUE PRÉVU

PARIS - Le système des retraites resterait en besoin de financement jusqu'en 2042 et non 2036 comme annoncé en juin dernier, et ce dans le meilleur des scénarios de croissance, selon le rapport annuel du Conseil d'orientation des retraites (COR).

Le solde financier du système devrait s'établir à -0,4% du PIB à l'horizon 2022, quel que soit le scénario de croissance retenu (1,8%, 1,5%, 1,3% ou 1% par an), peut-on lire dans le rapport obtenu par Reuters qui sera rendu public jeudi.

Le système reviendrait à l'équilibre en 2042 en cas de croissance de 1,8% et en 2056 en cas de croissance de 1,5%. Le COR avait prévu en juin dernier un retour à l'équilibre dans le meilleur des scénarios dès 2036.

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LES TEMPÉRATURES EXTRÊMES MENACENT LES OBJECTIFS SUR LE CLIMAT

LONDRES - Les températures extrêmes ont entraîné une forte accélération de la demande d'énergie et des émissions de carbone, a déclaré mardi le géant pétrolier britannique BP, tirant ainsi la sonnette d'alarme sur le fait que le monde risque de perdre la bataille contre le changement climatique.

Malgré une nouvelle accélération en 2018 dans les énergies renouvelables comme l'éolien et le photovoltaïque, la poursuite de la croissance de la consommation de pétrole, de gaz et de charbon a globalement maintenu le "mix" énergétique mondial à un niveau "désespérément" inchangé, écrit Spencer Dale, économiste chez BP dans le rapport statistique 2019 du groupe sur l'énergie dans le monde.

La hausse de 2,9% de la demande d'énergie en 2018, le taux le plus élevé depuis 2010, porte un coup dur aux efforts entrepris dans le monde pour respecter l'accord sur le climat signé à Paris en 2015 lors de la COP21 visant à limiter le réchauffement climatique en réduisant fortement les émissions de carbone d'ici la fin du siècle.