Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales reculent mardi, sans le soutien des valeurs technologiques contrairement à lundi à Wall Street, avec les taux d'intérêt qui reprennent le chemin de la hausse en Europe.

Wall Street a ouvert en baisse: après avoir pris plus de 2% lundi, le Nasdaq cédait 0,61%. Le Dow Jones perdait 0,71% et le S&P 500 0,54% vers 14H45 GMT.

En Europe Paris reculait de 0,54%, Francfort de 0,48% tandis que Londres cédait 0,08%.

"L'absence de nouveaux catalyseurs et le fait que les investisseurs aient peut-être surévalué les assouplissements des politiques monétaires" des banques centrales "peuvent expliquer l'appétit pour le risque en berne des investisseurs", commente Pierre Veyret, analyste d'ActivTrades.

En Europe, l'activité économique a de nouveau montré des signes inquiétants, avec la baisse de la production industrielle en Allemagne en novembre pour le sixième mois de suite, toujours plombée par l'inflation, les coûts de l'énergie et la demande atone qui affectent la première économie européenne depuis plusieurs mois.

"La BCE devrait passer outre la faiblesse des données sur l'activité et se concentrer sur le marché du travail de la zone euro et sur les accords salariaux de janvier-février. Elle voudra s'assurer que ces accords salariaux n'entraînent pas une augmentation des pressions inflationnistes nationales avant de pouvoir abaisser les taux, ce qui, selon nous, ne devrait se produire qu'en juin", estiment les analystes de Nomura, alors que le marché était persuadé en décembre que la première baisse aurait lieu en mars.

Le principal événement de la semaine reste, jeudi, la publication d'un indicateur d'inflation (CPI) aux Etats-Unis pour le mois de décembre.

En novembre, l'indice CPI avait montré une légère baisse, à 3,1% sur un an contre 3,2% en octobre. L'inflation sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l'alimentation et de l'énergie, est restée stable par rapport au mois d'octobre à 4,0% sur un an, au plus bas cependant depuis plus de deux ans.

Sur les marchés asiatiques, la Bourse de Tokyo (+1,16%) s'est nettement démarquée mardi en atteignant un plus haut en clôture depuis mars 1990, portée par le secteur technologique.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de l'emprunt à 10 ans des États-Unis évoluait à 4,01% vers 14H40 GMT, contre 4,03% à la clôture lundi. Mais en Europe, ils montaient: l'emprunt allemand à même échéance passait de 2,13% lundi à 2,19%.

GSK cherche un nouveau souffle

Le géant pharmaceutique britannique GSK a annoncé mardi la prochaine acquisition, pour une somme qui pourra atteindre 1,4 milliard de dollars (1,3 milliard d'euros), de la société Aiolos Bio, basée aux États-Unis et au Royaume-Uni et qui développe un nouveau médicament pour traiter l'asthme. L'action gagnait 1,42%.

Pirelli davantage italien

La holding italienne Camfin de Marco Tronchetti Provera est montée au capital du géant des pneumatiques Pirelli, six mois après l'intervention du gouvernement Meloni visant à limiter les pouvoirs de son premier actionnaire, le conglomérat public chinois Sinochem. L'action progressait de 3,05%.

Le pétrole rebondit

Les prix du pétrole rebondissaient mardi, le marché se concentrant sur les craintes autour de l'approvisionnement mondial de brut avec la fermeture d'un champ libyen et les tensions en mer Rouge, après la chute importante de la veille.

Vers 14H30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, prenait 1,76%, à 77,46 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février, montait de 1,88%, à 72,10 dollars.

La monnaie européenne était stable face au dollar, à 1,0949 dollar pour un euro.

Le bitcoin perdait 0,90% à 46'690 dollars.

afp/ck