New York (awp/afp) - La Bourse de New York oscillait autour de l'équilibre peu après l'ouverture, lundi, reprenant son souffle après une nouvelle série de records, la semaine dernière, à l'orée d'une journée dépourvue de nouvelles d'importance, côté entreprises comme indicateurs.

Vers 14H50 GMT, le Dow Jones grignotait 0,09%, l'indice Nasdaq perdait 0,04% et l'indice élargi S&P 500 était proche de l'équilibre (-0,01%).

Le S&P 500 reste sur quatre séances positives d'affilée et a clôturé, vendredi, au-dessus du seuil symbolique des 5.000 points (5.026).

"Parce qu'on a fini au-dessus de 5.000 points vendredi, mais aussi parce qu'on n'a pas pris le temps de digérer les gains de novembre, décembre et janvier, il y a une vraie possibilité que cela se fasse bientôt et aujourd'hui pourrait correspondre au début de ce mouvement", a expliqué Sam Stovall, de CFRA.

"Le sentiment général est que le marché, ainsi que les capitalisations géantes du secteur technologique, sont mûrs pour un reflux après avoir progressé durant 14 des 15 dernières semaines" pour le S&P, une première depuis 1972, abonde Patrick O'Hare, de Briefing.com, dans une note.

Pour autant, alors que la plupart des autres ogres de la nouvelle économie évoluaient dans le rouge, Apple notamment (-0,55%), le fabricant de semi-conducteurs Nvidia restait obstinément dans le vert (+0,13), toujours porté par l'engouement pour l'intelligence artificielle (IA).

Le spécialiste des cartes graphiques, indispensables au développement de l'IA dite générative, a gagné plus de 46% depuis le début de l'année, après avoir plus que triplé de valeur en 2023 (+239%).

La consolidation de la place new-yorkaise était aussi favorisée par l'absence de publication majeure de sociétés ou d'indicateur macroéconomique d'importance.

Le marché obligataire faisait également une pause. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 4,17%, comme vendredi en clôture.

Les investisseurs ont déjà le regard tourné vers la publication de l'indice de prix CPI pour janvier, qui donnera mardi des nouvelles de l'inflation aux Etats-Unis. Les économistes s'attendent à le voir tomber sous le seuil symbolique des 3% sur un an, à 2,9%, pour la première fois depuis près de trois ans.

"Cela devrait être un élément positif", prévoit M. Stovall.

A la cote, Diamondback Energy grimpait (+7,05%) après l'annonce du rachat de son concurrent Endeavor Energy, pour environ 26 milliards de dollars. La combinaison des deux groupes va former un géant du pétrole de schiste dans le bassin permien, région située à cheval sur l'ouest du Texas et le sud-est du Nouveau-Mexique.

L'opération profitait aux autres acteurs du secteur, tels ExxonMobil (+0,77%) ou Chevron (+0,49%), ainsi qu'à ConocoPhillips (+0,55%), dont le Wall Street Journal rapporte qu'il était également intéressé par Endeavor.

Le constructeur de véhicules électriques Rivian faisait marche arrière (-1,92%) après un abaissement de recommandation d'un analyste de Barclays, qui a évoqué le ralentissement du marché et des contraintes d'approvisionnement.

Paramount Global progressait (+3,41%), au lendemain du Super Bowl, finale de la ligue de football américain NFL diffusée cette année par la chaine CBS, filiale du groupe de médias. L'événement lui a rapporté plusieurs centaines de millions de dollars de recettes publicitaires.

Toujours au rayon Super Bowl, la petite compagnie aérienne à bas coût Allegiant était recherchée (+0,83%), aidée par son partenariat avec le stade où s'est déroulé le match, auquel elle a donné son nom.

Les valeurs associées aux cryptomonnaies prenaient l'aspiration du bitcoin, qui approche des 50.000 dollars (48.626), niveau qu'il n'a plus connu depuis fin 2021.

La plateforme d'échanges de devises numériques Coinbase était à la fête (+1,52%), de même que le "mineur" (créateur de cryptomonnaies) Riot Platforms (+8,20%).

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