New York (awp/afp) - La Bourse de New York a ouvert en retrait lundi après un mois de novembre sur les chapeaux de roues hissant l'indice élargi S&P 500 au plus haut de l'année.

L'indice Dow Jones perdait 0,25%, le Nasdaq, à dominante technologique, cédait 0,98% et le S&P 500 lâchait 0,63% vers 15H00 GMT.

Vendredi, à la faveur d'un repli des taux obligataires, --les marchés anticipant une première baisse des taux de la Fed au printemps--, le Dow Jones et le S&P 500 ont atteint de nouveaux sommets annuels.

Le Dow Jones s'était apprécié de 0,82% à 36.245,50 points, le Nasdaq avait pris 0,55% à 14.304,03 points et l'indice élargi S&P 500 avait avancé de 0,59% à 4.594,63 points.

Lundi à l'ouverture, les rendements sur les bons du Trésor à dix ans, qui étaient descendus à 4,21% vendredi, se tendaient légèrement à 4,25%.

"L'apparition ultime du président de la Fed Jerome Powell vendredi avant la semaine de silence qui précède la réunion du Comité monétaire de la Banque centrale (FOMC) a renforcé les attentes selon lesquelles la Fed va laisser les taux inchangés lors de la réunion du 13 décembre", a jugé Will Compernolle de FHN Financial.

"Son insistance sur le fait qu'il est +prématuré+ d'exclure de futures hausses des taux est tombée dans l'oreille d'un sourd", ajoute l'analyste, soulignant que les marchés continuaient "d'anticiper des baisses de taux pour 2024".

Au menu de la semaine figure un des indicateurs les plus importants pour la politique monétaire, celui des créations d'emplois et du chômage, prévu pour vendredi.

Les analystes s'attendent encore à un marché du travail relativement solide avec 175.000 créations de postes contre 150.000 en octobre. Le taux de chômage devrait rester stable à 3,9%.

Les investisseurs guettent pour ce lundi l'indice d'activité ISM dans le secteur des services.

A la cote, Spotify, le numéro mondial des plateformes de musique, basé à Stockholm mais coté à New York, s'envolait de plus de 10% après avoir annoncé réduire ses effectifs de 17%.

La société qui avait pourtant affiché un bon troisième trimestre, va supprimer 1.500 emplois pour réduire ses coûts et devenir durablement bénéficiaire, une stratégie visiblement appréciée par les investisseurs.

Il s'agit de la troisième vague de réduction d'effectifs puisque le groupe suédois avait déjà annoncé 600 suppressions de postes en janvier et 200 en juin dans sa division podcasts. L'action se rapprochait de son plus haut niveau en deux ans, à l'ouverture.

La compagnie aérienne Alaska Air décrochait de 17% alors que la société veut racheter sa rivale Hawaiian Airlines pour 1,9 milliard de dollars. Le titre d'Hawaiian s'envolait de 183% à 13,73 dollars alors que le prix offert par Alaska Air est de 18 dollars l'action.

La société de tourisme spatial Virgin Galactic chutait de 12,6% à 2,04 dollars. Son principal actionnaire, le milliardaire britannique Richard Branson, a affirmé dans un interview au Financial Times dimanche qu'il n'avait plus les moyens d'investir davantage dans cette compagnie "dont les fonds sont suffisants".

La plateforme d'échange de cryptomonnaies Coinbase gagnait 8,50% dans le sillage d'une envolée du bitcoin à plus de 41.600 dollars (+4,83%) vers 15H50 GMT.

La vedette des cryptomonnaies est poussée à son plus haut depuis avril 2022 par l'espoir que les Etats-Unis approuvent bientôt un nouveau placement grand public (ETF) qui pourrait normaliser davantage cet actif.

Le "mineur" d'actifs numériques Marathon Digital Holdings gagnait aussi 10,66%.

Les titres des grands de la tech plombaient en revanche les indices comme Alphabet (-2%), Apple (-1%) et Meta (-3%).

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