New York (awp/afp) - La Bourse de New York a fini la séance dans le vert jeudi, après des données macroéconomiques mitigées, récupérant les pertes du début de la semaine et permettant au S&P 500 de toucher un nouveau record.

L'indice élargi, le plus représentatif du marché new-yorkais, a gagné 0,58% pour s'inscrire à 5.029,73 points. Le Dow Jones a engrangé 0,91% à 38.773,12 points et le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 0,30% à 15.906,17 points.

La séance avait débuté en ordre dispersé en réaction à des ventes au détail décevantes aux Etats-Unis en janvier.

Les achats des ménages américains ont ainsi reculé de 0,8% en janvier par rapport au mois précédent, en raison d'une diminution des achats automobiles et de matériaux de construction notamment. Les analystes prévoyaient une baisse plus modeste, de l'ordre de 0,2%, selon le consensus publié par Briefing.com.

Les données de décembre ont en outre été révisées à la baisse, les ventes n'ayant progressé que de 0,4%, contre 0,6% annoncé initialement.

A ces données s'est ajoutée une production industrielle en janvier en tassement de 0,1% en janvier, surtout déprimée par le secteur de la construction.

"Ces chiffres ont aussi fait suite à une évolution du PIB du Royaume-Uni pire que prévu et à la tombée du Japon en récession", a noté Art Hogan de B. Riley Wealth Management.

Au quatrième trimestre, le PIB nippon s'est de nouveau contracté (-0,1% sur un trimestre). Le Royaume-Uni est entré en récession au deuxième semestre de l'an dernier, son Produit intérieur brut ayant reculé de 0,3% au quatrième trimestre.

Les rendements obligataires ont chuté à l'annonce de ces informations en matinée, le taux à dix ans glissant à 4,21% au lieu de 4,25% la veille.

Mais après la publication d'autres indicateurs mitigés, "surprenant parfois à la hausse", selon Karl Haeling de LBBW, les taux obligataires sont revenus tout près de leurs niveaux de la veille, invitant les investisseurs qui avaient commencé prudemment, à repartir de l'avant. Vers 21H30, le taux à dix ans se situait à 4,24%.

Ainsi les enquêtes régionales de la Réserve fédérale sur les régions de Philadelphie et de New York (Empire State) ont vu l'activité manufacturière s'améliorer.

Quant aux demandes hebdomadaires d'allocations chômage, elles sont descendues à leur plus faible niveau depuis un mois à 212.000.

"Ce mélange de froid et de chaud plaide pour un atterrissage en douceur" de l'activité économique, ce qui plaît au marché, a estimé Karl Haeling.

Pour Peter Cardillo de Spartan Capital, "les faibles ventes au détail ont empêché une tension des taux obligataires ce qui a donné une raison au marché actions de récupérer les pertes de mardi".

Wall Street avait alors mal digéré l'indice d'inflation CPI pour janvier plus fort que prévu.

Du côté des valeurs, le leader mondial d'équipements agricoles Deere, qui a accusé un recul de 11% de son bénéfice net trimestriel et abaissé ses projections pour l'exercice en cours, a chuté de 5,20% à 364,77 dollars.

Le géant des télécommunications Cisco, qui a annoncé la suppression de plusieurs milliers d'emplois, a lâché 2,43%.

L'entreprise californienne a annoncé un chiffre d'affaires trimestriel de 12,8 milliards de dollars, en baisse de 6% par rapport à la même période l'an dernier.

Elle a également rapporté un bénéfice de 2,6 milliards de dollars, soit un recul de 5%.

La plateforme d'échanges de cryptomonnaies Coinbase a grimpé de 3,30% alors que le bitcoin continue de monter, dépassant récemment le seuil des 50.000 dollars pour la première fois depuis plus de deux ans.

Coinbase devait annoncer ses résultats trimestriels après la clôture du marché.

Les titres de Lyft, le loueur de voitures avec chauffeur, ont affiché une belle performance pour le deuxième jour d'affilée (+16,11%) après des résultats encourageants.

La chaîne de streaming Roku chutait de 15% dans les échanges électroniques après la clôture après avoir gagné 3,57% en séance. Ses résultats ont pourtant dépassé les attentes avec 80 millions d'abonnés.

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