New York (awp/afp) - La Bourse de New York a terminé en légère hausse vendredi, signant un petit rebond technique sans enthousiasme, pour conclure une semaine tronquée, pauvre en nouvelles fraîches, avant une nouvelle volée d'indicateurs à venir.

Le Dow Jones a grignoté 0,22%, l'indice Nasdaq s'est contenté de 0,09% et l'indice élargi S&P a lui pris 0,14%.

Après trois séances négatives pour le S&P 500, "on a démarré sur une chasse aux bonnes affaires", a expliqué Steve Sosnick, d'Interactive Brokers, citant notamment Apple.

Après deux séances difficiles, qui ont vu Wall Street effacer près de 200 milliards de dollars de capitalisation du groupe à la pomme, Apple a rebondi (+0,35%), de manière limitée, néanmoins.

"Les gens ont digéré les nouvelles de Chine", dont les autorités ont interdit aux employés de certaines agences gouvernementales l'utilisation professionnelle de l'iPhone, selon plusieurs médias, "et pensent maintenant au prochain iPhone", quinzième du nom, dont le lancement est prévu mardi.

D'autres titres, comme Disney (+1,25%) ou Amgen (+1,98%), le premier empêtré dans un contentieux avec un câblo-opérateur, l'autre boudé après l'annonce du feu vert à son rachat d'Horizon Therapeutics, ont profité de ces achats à bon compte.

Pour le reste, rien n'est parvenu à animer la séance, faute d'indicateurs macroéconomiques ou de résultats d'entreprises.

"On n'a pas réussi à enregistrer des gains significatifs", a constaté Steve Sosnick. "Il y avait vraiment peu de catalyseurs."

Même calme sur le marché obligataire, chahuté ces derniers jours. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 4,25%, quasiment inchangé par rapport aux 4,24% de la veille en clôture.

Les investisseurs sont déjà tournés vers la semaine prochaine, qui sera marquée aux Etats-Unis par la publication de l'indice des prix CPI pour août, mercredi, puis des ventes de détail, jeudi, et de l'enquête de l'université du Michigan sur le moral des consommateurs, vendredi.

Ailleurs à la cote, l'armurier Smith & Wesson a fait feu (+10,85%), après avoir fait état, jeudi après Bourse, de résultats meilleurs qu'attendu, avec notamment un chiffre d'affaires en hausse de 35% sur un an. Ses marges ont néanmoins été érodées par une hausse de ses coûts et des mesures de réduction des stocks.

Soutenus par l'escalade des cours de l'or noir, les pétroliers ont été recherchés, à l'image d'ExxonMobil (+1,46%), à son plus haut depuis plus de quatre mois, ou de ConocoPhillips (+0,83%).

La plateforme de jeux et paris sportifs DraftKings avançait (+2,18%), au lendemain du coup d'envoi de la saison de la ligue de football américain NFL, temps fort pour les parieurs aux Etats-Unis.

Boeing est resté mal orienté (-2,21%) après des déclarations du directeur financier du groupe, jeudi, indiquant un ralentissement des livraisons de 737 dû à un problème technique.

Même tendance pour le spécialiste des bureaux partagés WeWork (-16,13%), au bord du dépôt de bilan et qui a annoncé mercredi tenter de renégocier quasiment tous ses baux pour essayer de faire baisser ses coûts.

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