Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole repartaient à la hausse mardi, poussés par le risque géopolitique après l'annonce du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qu'une date avait été fixée pour une offensive sur Rafah.

Vers 09H35 GMT (11H35 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, prenait 0,25% à 90,61 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, gagnait 0,21%, à 86,61 dollars.

"Le risque (géopolitique) sur le marché du pétrole vient d'augmenter à nouveau", commente John Evans, analyste chez PVM Energy.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé lundi qu'une date avait été fixée pour une offensive sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, malgré l'opposition de Washington, à l'heure où le Hamas et Israël tentent de se mettre d'accord sur une trêve.

"L'Iran continue également de menacer de riposter à l'attaque de son consulat en Syrie il y a une semaine, au cours de laquelle des militaires iraniens de haut rang ont également été tués", ajoute Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.

Le bilan total s'est élevé à 16 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, parmi lesquels sept membres du corps des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique.

L'Iran a accusé Israël, son ennemi juré, aussitôt après la frappe et menacé d'y répondre.

Quelques jours après cette frappe aérienne, l'armée israélienne a dit mardi avoir frappé une position militaire syrienne en réponse à un tir de roquette depuis le sud de la Syrie sur le plateau du Golan annexé par Israël.

En parallèle, "l'offre de pétrole se resserre également à cause du Mexique", poursuit M. Fritsch. La compagnie pétrolière publique mexicaine Pemex a précisé dimanche qu'un incendie sur l'une de ses plateformes du golfe du Mexique a causé un mort et deux blessés graves.

"La réduction des exportations affecte particulièrement (un type de pétrole brut) dont les raffineries américaines ont principalement besoin", explique Carsten Fritsch.

"Comme l'assouplissement des sanctions américaines contre le Venezuela expirera également au milieu du mois, l'offre de brut devrait se resserrer considérablement", souligne-t-il.

En octobre, les Etats-Unis avaient annoncé un allègement limité des sanctions contre le Venezuela, en réponse à la signature d'un accord entre le gouvernement de Nicolas Maduro et l'opposition en vue de la tenue d'une élection présidentielle en 2024.

Concrètement, le gouvernement américain avait réautorisé l'achat de gaz et pétrole vénézuélien pour une durée de six mois.

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