Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la semaine sur une note négative. Les investisseurs ont probablement eu tendance à prendre leurs bénéfices après la progression de la semaine écoulée. Le SMI a évolué dans une fourchette relativement étroite jusqu'en milieu d'après-midi, avant d'accentuer ses pertes et de repasser sous la barre des 11'300 points pour finir juste au-dessus.

En Suisse, la semaine sera marquée par la Banque nationale suisse (BNS) qui fera jeudi le point sur sa politique monétaire. Ces 12 derniers mois, la BNS a relevé à trois reprises son taux directeur de 50 points et base (pb) et à une reprise de 75 pb. Cette fois, les économistes s'attendent à une hausse de 25 points de base seulement.

A New York, Wall Street était fermée ce lundi pour cause de jour férié pour la commémoration de la fin de l'esclavage aux Etats-Unis.

Le sujet de la politique monétaire et des orientations sur les taux reste très étudié par les marchés. Des prises de parole des représentants de la Réserve fédérale et de la Banque centrale européenne figurent à l'agenda de la semaine. "Ils vont très certainement donner des nuances sur les réunions de politique monétaires de la semaine dernière", ont commenté les analystes de Deutsche Bank.

Le SMI a terminé en recul de 0,70% à 11'306,64 points, avec un plus bas à 11'291,13 et un plus haut à 11'361,67. Le SLI a cédé 0,90% à 1765,64 points et le SPI 0,83% à 14'881,45 points. Sur les 30 valeurs vedettes, UBS (+1,4%), Temenos (+0,6%) et Novartis (+0,1%) sont les seuls gagnants du jour.

Le patron de la banque aux trois clés Sergio Ermotti a une nouvelle fois réaffirmé sa confiance quant à l'issue de l'absorption de son ex-concurrent Credit Suisse, officialisée la semaine dernière, rappelant dans les colonnes de diverses publications de Tamedia ce week-end que "le véritable travail commence maintenant" et que des "décisions difficiles" devront être prises.

Après la reprise de son ancienne rivale Credit Suisse, UBS aligne les prestations des plans sociaux des deux banques en Suisse. Les salariés concernés par les suppressions de postes seront logés à la même enseigne, peu importe qu'ils viennent de l'établissement aux trois clés ou de celui aux deux voiles.

Longtemps en soutien de l'indice, Nestlé (-0,1%) a fléchi sur la fin. Roche (-1,3%) a sous-performé.

Geberit et Lonza (chacun -3,3%) partagent la lanterne rouge, derrière AMS-Osram (-2,9%) et Sika (-2,8%).

Selon des courtiers, Lonza a souffert d'un avertissement sur résultats de son homologue français Sartorius Stedim Biotech.

Le couple Rosemarie et Martin Ebner figure désormais au palmarès des actionnaires de référence de Holcim (-0,6%). Leur véhicule d'investissement Patinex est crédité de 3,13% du capital-actions du mastodonte zougois des matériaux de construction, à la faveur d'une réduction de capital.

Sur le marché élargi, l'aciériste Swiss Steel (+4,6%) a vu son actionnaire Peter Spuhler augmenter largement sa participation dans l'entreprise. Après avoir racheté un paquet d'actions auprès de Martin Haefner, le président de Stadler Rail (-3,0%) détient désormais plus de 20% de l'ex-Schmolz & Bickenbach.

Oerlikon (-2,3%) a décroché une commande d'Arianegroup pour des échangeurs thermiques destinés au lanceur spatial Ariane 6 pour un volume d'un peu moins d'un million de francs suisses.

Interroll (-1,1%) a été dégradé par Research Partners, qui ne préconise plus l'achat du titre du spécialiste tessinois de la logistique industrielle, sabrant dans la foulée son objectif de cours, à l'instar de Vontobel et Credit Suisse, dans le sillage de l'avertissement sur chiffres lancé en fin de semaine dernière.

La direction d'Achiko (suspendu) a reçu du tribunal une notification de son insolvabilité imminente et estime que le dépôt de bilan est "à ce stade inévitable". "Nous ne sommes pas en mesure de faire fonctionner l'entreprise tout en assumant nos responsabilités en tant que société cotée en Suisse et envers nos actionnaires, partenaires et créanciers qui souffrent depuis longtemps", a déploré le directeur général (CEO) d'Achiko, Steven Goh, cité dans un communiqué, ajoutant que le dépôt de bilan est "à ce stade inévitable".

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