Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la semaine du bon pied et terminé sur une note nettement positive lundi. Le SMI a évolué en vert durant toute la séance et a refranchi la barre symbolique des 10'400 points à son plus haut du jour sans parvenir à se maintenir au-dessus jusqu'en clôture. La semaine sera chargée avec plusieurs rendez-vous de politique monétaire, à commencer par la Banque du Japon mardi et, surtout, la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi.

A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée, tentant un rebond après les pertes de la semaine écoulée et dans l'attente de la réunion du Comité monétaire de la Fed.

"Mais nous commençons une nouvelle semaine, qui inclut le démarrage d'un nouveau mois", a espéré Patrick O'Hare de Briefing.com. "L'orientation positive des cours a affaire avec la disposition négative qui a précédé", a assuré l'analyste soulignant que le fait d'être entré "en zone de correction" a suscité un sursaut de rebond et une vague d'achats à la baisse.

D'autant plus, a souligné M. O'Hare, que la guerre entre Israël et Hamas "n'a pas dégénéré en conflit régional plus large au cours du week-end".

Sur le front macro-économique, en Allemagne, l'inflation a de nouveau nettement ralenti en octobre, à 3,8% sur un an, son plus bas niveau depuis août 2021. Elle recule aussi sur un mois de 0,7 point de pourcentage. Le PIB a lui baissé de 0,1% au 3ème trimestre sur un trimestre.

En Suisse, les perspectives économiques demeurent inchangées à un faible niveau, à en croire le baromètre conjoncturel de l'institut KOF. Alors que l'industrie manufacturière et la demande extérieure pèsent, des signaux positifs proviennent des secteurs de la finance et de l'assurance, ainsi que de la restauration.

Le SMI a terminé en hausse de 0,57% à 10'382,19 points, avec un plus haut à 10'411,19 et un plus bas à 10'351,13. Le SLI a avancé de 0,38% à 1618,14 points et le SPI a gagné 0,50% à 13'576,24 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 22 ont progressé, 7 reculé et Sika a fini stable.

Le géant pharma Roche a placé ses deux titres en tête du podium (porteur +2,0%, bon +1,5%), suivi par un autre géant pharma, Novartis, accompagné par Zurich Insurance (chacun +1,0%).

Pour mémoire, Roche avait obtenu vendredi de la FDA une extension d'homologation à l'occlusion veineuse rétinienne (OVR) pour son nouveau traitement ophtalmique Vabysmo (faricimab), assortie toutefois d'une obligation de notification d'effets secondaires indésirables.

Novartis a lui assuré que le médicament en développement atrasentan se révèle être efficace dans le traitement de la néphropathie à immunoglobuline A (Igan), aussi appelée maladie de Berger. Ces résultats d'études cliniques positifs devraient permettre au laboratoire bâlois de déposer l'année prochaine une demande d'homologation accélérée aux Etats-Unis.

Le troisième poids lourd Nestlé (+0,3%) est resté plus discret.

UBS (+0,2%) a cédé sa participation de 51% dans la coentreprise qu'elle détenait dans UBS Hana Asset Management Company au sud-coréen Hana Securities. Ce dernier détient dorénavant la totalité du gestionnaire d'actifs.

Dans le camp des perdants, VAT Group (-2,1%) a fini lanterne rouge, derrière Givaudan (-1,3%) et Lonza (-1,0%).

Sur le marché élargi, le chimiste de spécialités Clariant (+2,4%) a publié ses résultats trimestriels et annoncé l'acquisition de la société canadienne Lucas Meyer Cosmetics pour 810 millions de dollars américains.

Helvetia (+0,7%) poursuit son développement à l'international en ouvrant une succursale au Royaume-Uni.

AMS-Osram (-1,9%) a souscrit une opération de cession-bail en Malaisie dans le cadre de sa vaste opération de refinancement dévoilée fin septembre.

Le producteur de dispositifs d'application Medmix (-4,6%) a abaissé ses objectifs financiers pour l'exercice en cours, sur fond de faible demande dans le secteur dentaire, a indiqué l'ancienne filiale de Sulzer. L'entreprise zougoise anticipe ainsi que le chiffre d'affaires devrait être quasi stable sur un an, hors effets de changes et d'acquisition, alors qu'auparavant Medmix prévoyait une croissance de 5% à 7%.

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