Zurich (awp) - La Bourse suisse restait dans le rouge mercredi à l'approche de la mi-journée. En Suisse, UBS est sous les feux des projecteurs, alors que la banque tient son assemblée générale au lendemain de celle de Credit Suisse, et doit répondre aux inquiétudes de ses actionnaires face au risque que représente cette transaction.

"Les marchés actions reculaient en Europe mercredi, dans le prolongement des incertitudes qui ont gagné les marchés asiatiques dans la nuit, alors que les investisseurs recherchent de la sécurité", a commenté Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades. "L'appétit pour le risque est en train de décroître lentement, marquant une pause après la forte progression débutée la semaine dernière, alors que les investisseurs attendent de nouvelles indications macro-économiques", a-t-il ajouté.

Sur le plan des nouvelles macro-économiques, l'Allemagne devrait connaître une croissance de 0,3% de son PIB en 2023, échappant ainsi à la récession grâce à la baisse des prix de l'énergie, et malgré une forte inflation à 6,0%, selon divers instituts économiques. En outre, les commandes passées à l'industrie ont enregistré en février une hausse de 4,8%, la plus forte depuis juin 2021.

En France et en Espagne, la production industrielle a rebondi au cours de ce même mois.

Dans l'après-midi suivront la publication des créations d'emplois dans le secteur privé en mars aux Etats-Unis ainsi que le solde de la balance commerciale en février.

A 11h00, le SMI reculait de 0,22% à 11'048,82 points, le SLI lâchait 0,62% à 1735,05 points et le SPI 0,31% à 14'446,0 points. Sur les trente valeurs vedettes, huit étaient en hausse, 21 en baisse et une (Credit Suisse) stable.

Alors que les bancaires Credit Suisse (stable) et UBS (-0,7%) avaient été en tête du classement provisoire lors des premiers échanges, la situation s'était inversée. Julius Bär (-1,5%) était également à la peine.

Devant les actionnaires de la banque aux trois clés, le président du conseil d'administration, Colm Kelleher s'est voulu rassurant face à la lourde et périlleuse tâche de l'absorption du rival Credit Suisse. L'Irlandais a notamment indiqué que les programmes de rachats d'actions suspendus en raison de cette opération, reprendront dès que possible.

Les valeur du luxe Richemont (-0,9%) et Swatch (-1,6%) étaient à la peine. Le premier ne bénéficiait pas d'un relèvement d'objectif de cours par UBS, qui recommande le titre à l'achat et fixe l'objectif à 175 francs suisses, après 162 francs suisses.

Holcim (-3,4%) a annoncé une nouvelle acquisition. Il a poursuivi ses emplettes avec l'acquisition du britannique Sivyer Logistics, spécialisé dans le recyclage des déchets de construction et démolition. Lundi, le géant des matériaux de construction avait déjà annoncé la finalisation de l'acquisition du spécialiste américain des toitures Duro-Last. Le titre semblait pénalisé par des commentaires de Deutsche Bank critiques sur le marché des toitures aux Etats-Unis, en dépit d'un relèvement de l'objectif de cours.

Kühne+Nagel (-2,1%) a ouvert un centre logistique pour accroître sa présence en Amérique du Nord à Dallas à proximité d'un aéroport. En tout, 200 emplois seront créés dans la région

Les poids lourds empêchaient une chute plus abrupte des principaux indices, alors que Novartis gagnait 0,6%, Nestlé 0,5% et Roche 0,4%.

Sur le marché élargi, Barry Callebaut (-0,4%) a un nouveau directeur général (CEO) en la personne de Peter Feld. L'Allemand remplace au pied levé Peter Boone, qui se retire "pour des raisons personnelles". Le groupe a essuyé au premier semestre de son exercice décalé 2022/23 une contraction plus importante qu'attendu des volumes écoulés.

Romande Energie (+5,6%) a connu des résultats en progression dans l'ensemble de ses divisions lors de l'exercice 2022, portés notamment par la très forte hausse des prix du marché de l'énergie. Le conseil d'administration pourra proposer à ses actionnaires un dividende inchangé à 36 francs suisses et un fractionnement du titre dans l'objectif d'augmenter sa liquidité.

L'exploitant de remontées mécaniques Jungfraubahn (+3,8%) a vu ses résultats décoller l'an dernier, laissant les effets de la pandémie de Covid-19 et les restrictions de voyage derrière lui.

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