Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé lundi sur une note juste négative, à l'issue d'une semaine riche en résultats d'entreprises et décisions de politique monétaire de banques centrales et à la veille du jour férié du 1er août. Après une phase d'ouverture légèrement négative, le SMI s'est installé dans le vert jusqu'en seconde partie d'après-midi, avant de fléchir et de terminer tout près du plus bas du jour.

A New York, Wall Street gagnait un peu de terrain en matinée à l'entame d'une semaine qui sera encore riche en résultats et indicateurs macro-économiques.

Sont attendus notamment les résultats des méga-capitalisations Apple et Amazon jeudi après la clôture tandis que les indicateurs d'activité des secteurs manufacturier et des services (ISM) seront publiés respectivement mardi et jeudi.

Enfin, ce sont les chiffres officiels de l'emploi pour juillet qui vont attirer toute l'attention des investisseurs vendredi. Les analystes s'attendent à un autre mois de créations d'emplois soutenues à 200'000 en juillet, selon Briefing.com, après 209'000 en juin. Le taux de chômage devrait rester stable à 3,6%.

Le SMI a terminé en recul de 0,08% à 11'309,25 points, avec un plus bas à 11'308,02 et un plus haut à 11'349,37 en tout début de séance. Le SLI a reculé plus nettement de 0,29% 1789,06 points et le SPI a cédé 0,11% à 14'927,07 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 14 ont reculé et 16 avancé.

AMS Osram (-3,3) a fini lanterne rouge, derrière Swiss Re (-2,7%) et Julius Bär (-2,2%).

Le titre du fabricant de semi-conducteurs a cédé une petite partie de ses gains, après s'être envolé de 18,5% vendredi à la clôture, porté par l'annonce d'un important programme de restructuration. UBS, Jefferies et Partners Group ont dans la foulée relevé l'objectif de cours du groupe autrichien, tous recommandant le titre à "hold".

Vendredi soir, Fitch avait confirmé le rating de crédit du réassureur. La note à long terme de défaut émetteur (IDR) pour Swiss Reinsurance Company reste "A" et le rating de capacité financière (IFS) "A+". La perspective des notes reste "stable".

UBS (+0,1%) a terminé dans le vert. L'Association suisse de protection des actionnaires (SASV) cherche depuis lundi à recruter d'anciens actionnaires de Credit Suisse (CS) en vue d'entamer une procédure juridique destinée à leur faire obtenir une "indemnisation adéquate" dans le cadre de la reprise de l'ex-numéro deux bancaire helvétique par son concurrent UBS annoncée le 19 mars.

Le podium du jour se compose de Temenos (+1,0%), Novartis et Swatch (chacun +0,9%) et Kühne+Nagel (+0,7%).

Roche (+0,3%) a aussi soutenu l'indice, alors que Nestlé (-0,5%) a pesé.

JPMorgan a abaissé l'objectif de cours de Roche et confirmé "underweight". L'analyste a ajusté ses estimations à la baisse pour tenir compte principalement des effets des cours de change.

Baader Helvea a raboté celui du géant de l'alimentaire tout en confirmant "add". Nestlé a fait de bons progrès en termes de rentabilité au 1er semestre et parle d'une croissance stable. La bonne rentabilité rend plus crédible un nouveau redressement des marges au deuxième semestre 2023 et au-delà, a ajouté l'expert.

Richemont (+0,2%) a aussi gagné du terrain à l'image de son concurrent biennois.

Sur le marché élargi, Santhera (+3,7%) a finalisé la cession du traitement Raxone dans l'ensemble des marchés et dans toutes ses indications à son homologue italien Chiesi Farmaceutici, son partenaire de distribution depuis 2019.

Orell Füssli (-0,6%) a enregistré sur les six premiers mois de l'année une croissance des recettes de 7,6% à 105,0 millions de francs suisses, alimentée principalement par le coeur de métier dans la vente de livres au détail et l'acquisition des éditions pédagogiques Hep Verlag. D'importants investissements dans la numérisation ont toutefois grevé la rentabilité opérationnelle.

Energiedienst (-0,7%) a augmenté son chiffre d'affaires sur les six premiers mois de l'année, profitant de la hausse des prix de l'électricité, mais le groupe argovien a vu sa rentabilité reculer, en raison d'un apport exceptionnel l'année dernière.

Igea Pharma, dont SIX a suspendu le négoce des actions début juin dernier, a annoncé avoir accusé en 2022 une perte nette définitive de 11,8 millions d'euros (à peine moins en francs suisses), corrigeant à la hausse un déficit de 10,3 millions annoncé mi-mai.

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