Zurich (awp) - La Bourse suisse restait cantonnée à la couleur rouge jeudi en fin de matinée. Les dernières données macroéconomiques montrent bien le ralentissement conjoncturel mondial, pouvant déboucher sur un relâchement des taux. Les investisseurs attendent la confirmation de l'essoufflement du marché de l'emploi américain, avec le taux de chômage étatsunien prévu vendredi.

Concernant la Réserve fédérale (Fed), "un nombre important d'observateurs estiment que la première réduction pourrait intervenir dès mars 2024, mais ce n'est pas encore un avis majoritaire", a souligné Ricardo Evangelista d'Activtrades, dans un commentaire. "Le consensus parmi les investisseurs est que la Fed agira en fonction des données. Cependant, avec une baisse de l'inflation plus rapide que prévu et un ralentissement de l'économie, les planètes s'alignent sur une baisse des taux au cours du premier semestre 2024."

La production industrielle est repartie à la baisse en octobre en Italie. Pour le même mois, elle a reculé en Allemagne sur fond de coûts élevés de l'énergie et de conjoncture morose.

En Suisse, le taux de chômage a légèrement augmenté au mois de novembre, se fixant à 2,1%.

A 11h10, le SMI perdait 0,28% à 10'971,58 points, le SLI 0,31% à 1729,32 points quand le SPI se délestait de 0,255 à 14'337,84 points. Parmi les valeurs vedettes, dix évoluaient dans le vert et vingt reculaient.

Le bon Schindler était en tête (+0,7%) devant SIG (+0,6%) et le bon Lindt (+0,3%).

Le bon Roche était le seul poids lourd à maintenir la tête hors de l'eau (+0,2%), quand Nestlé (-0,1%) et Novartis (-0,7%) buvaient la tasse.

Sika grappillait 0,1%. JPMorgan a relevé la recommandation du chimiste du bâtiment à "neutral" de "underweight".

ABB et Partners Group évoluaient tout juste sous la ligne de flottaison. Le premier a été mandaté pour fournir l'infrastructure de recharge pour le nouveau service de ferries de la baie d'Auckland, en Nouvelle-Zélande. Le second apporte des changements à sa direction.

UBS s'enfonçait de 1,3%. Credit Suisse, reprise par le géant bancaire helvétique, a annoncé mercredi soir la cession de ses activités de management de fonds immobiliers au Brésil. Le montant de la transaction se monte jusqu'à 650 millions de réais, soit environ 115 millions de francs suisses.

Swatch reculait de 1,3% également après une dégradation de note par Deutsche Bank, qui recommande désormais de conserver l'action, non plus de l'acheter. Richemont lâchait 0,6%.

Sandoz était lanterne rouge (-1,6%), derrière Lonza (-1,5%), sans indication particulière.

Sur le marché élargi, Pierer Mobility (-2,8%) a vu Stifel abaisser sa recommandation à "hold", contre "buy" et sabré l'objectif de cours à 60 francs suisses, contre 87 francs suisses. L'année prochaine sera une phase de transition pour le motoriste autrichien.

Softwareone (-1,9%) ne serait désormais convoité que par un seul et unique repreneur potentiel, selon l'agence Reuters. Bain Capital, qui avait fait une offre en juin, serait le dernier en lice.

Santhera (+0,2%) a étoffé sa direction dans la perspective de son passage à la phase commerciale.

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