Zurich (awp) - La Bourse suisse accentuait son repli mardi en fin de matinée, pénalisée par des indications préalables mitigées en provenance de Wall Street. Les investisseurs restaient fébriles avant les interventions publiques du patron de la Banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, dont les commentaires sur les taux d'intérêt sont très attendus.

Les spécialistes de CMC Markets ont rappelé qu'après les bons chiffres de l'emploi aux Etats-Unis en juin, "certains courtiers sont moins confiants que la Fed va réduire ses taux ce mois-ci, raison pour laquelle les actions ont reculé sur les deux dernières séances".

"Les investisseurs cherchent à diversifier les risques avec des placements variés comme le dollar américain et les cryptomonnaies, plutôt que dans des valeurs refuges traditionnelles comme l'or ou le franc suisse", ont estimé les analystes d'Activtrades.

Selon ces derniers, les craintes sont importantes, mais la volatilité devrait rester faible ce mardi dans l'attente des déclarations de M. Powell mercredi et jeudi devant le Congrès américain.

La Suisse a également publié de solides chiffres de l'emploi, avec un taux de chômage descendu en juin à 2,1%, après 2,2% le mois précédent.

A 10h33, le SMI reculait de 0,64% à 9929,88 points, le SLI baissait de 0,93% à 1516,88 points et le SPI abandonnait 0,60% à 12'016,84 points. Sur les 30 valeurs vedettes, seules trois étaient recherchées.

Novartis (+0,1%), Temenos (+0,1%) et Swisscom (+0,04%) sortaient la tête de l'eau, sans information concrète.

Les deux autres poids lourds Nestlé (-0,3%) et Roche (-0,3%) n'étaient d'aucun secours. Ce dernier a dévoilé une série de résultats de recherches cliniques avancées sur son traitement Hemlibra contre l'hémophilie A, lors du congrès annuel de la Société internationale de la thrombose et de l'hémostase.

Adecco (-5,6%) était nettement pénalisé par un abaissement d'objectif de cours par Goldman Sachs, qui recommande désormais le titre à la vente.

Le titre était suivi par AMS (-3,6%), Clariant (-3,6%) et Sika (-2,7%). Le fabricant de micro-processeur bénéficiait pourtant d'un relèvement d'objectif de cours par Barclays.

ABB (-2,2%) réagissait négativement à la cession de ses activités dans les onduleurs solaires. L'opération entraînera des charges additionnelles de 430 millions de dollars au deuxième trimestre, auxquelles devraient s'ajouter jusqu'à 40 millions en frais de séparation en seconde moitié d'année.

Lafargeholcim (-1,3%) s'enfonçait davantage, ne parvenant toujours pas à profiter d'une augmentation d'objectif de cours et de recommandation par Kepler Cheuvreux.

Les bancaires baissaient plus que la moyenne avec UBS (-1,8%) et Credit Suisse (-2,0%). Julius Bär (-1,5%) suivait le mouvement, après avoir nommé la veille un nouveau directeur général.

Sur le marché élargi, Klingelnberg (+3,4%) rebondissait après une ouverture dans le rouge. Le groupe a amélioré sa performance financière sur l'exercice décalé 2018/2019 clos fin mars, autant au niveau du chiffre d'affaires que de la rentabilité. Le groupe zurichois, récemment coté à la Bourse suisse, est plus prudent pour la marche des affaires sur la nouvelle année.

VP Bank (+2,6%) était porté par la nomination de Paul Arni au poste de directeur général.

Kuros (+1,6%) a signé un accord pour la distribution en Australie et Nouvelle Zélande de son substitut osseux Magnetos.

Addex (-2,6%) baissait par contre fortement. Un consortium, mené par la société pharmaceutique, a pourtant obtenu un financement de 4,85 millions d'euros du programme Eurostars de l'Union européenne.

Autoneum (-7,0%) était entraîné à la baisse par un abaissement à "sous-pondérer" par la Banque cantonale de Zurich (ZKB).

Parmi les autres mouvements notables sur l'indice SPI se trouvaient GAM (-8,6%) et Komax (-4,8%), ainsi que Wisekey (+1,8%) et Landis+Gyr (+1,7%).

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