Zurich (awp) - La Bourse suisse poursuivait son périple en territoire négatif vendredi à l'approche de la mi-journée. Dans le rouge dès les premiers échanges, le SMI des valeurs vedettes n'est pas parvenu à reconquérir la barre des 11'000 points sous laquelle il était retombé la veille à l'annonce des chiffres de l'emploi privé aux Etats-Unis, qui ont enflammé les paris sur de prochaines hausses de taux de la Fed et fait grimper les taux obligataires, en amont de la publication du rapport officiel sur l'emploi.

Les créations d'emplois dans le secteur privé en juin se sont avérées deux fois plus nombreuses que ce qui était attendu. Les investisseurs craignent désormais de voir la Réserve fédérale américaine (Fed) relever encore davantage les taux pour calmer une surchauffe des embauches susceptible de nourrir l'inflation.

Les données officielles sur l'emploi vendredi confirmeront ou non la solidité des chiffres du secteur, "mais nous sommes tous préparés à un nouveau mois solide et à une baisse du chômage", estime Ipek Ozkardeskaya. L'analyste de Swissquote anticipe cependant un ralentissement de la croissance des salaires, auquel cas "les investisseurs pourraient encore avoir une raison de voir le verre à moitié plein et parier que l'économie américaine réalisera l'atterrissage en douceur espéré".

"Quoi qu'il arrive aujourd'hui, une hausse des taux de 25 points de base ce mois-ci semble acquise, et la question est donc de savoir combien d'autres hausses auront lieu par la suite", juge Michael Hewson, de CMC Markets.

Sur le coup de 11h00, le Swiss Market Index (SMI) s'enfonçait de 0,33% à 10'951,21 points, le Swiss Leader Index (SLI) de 0,23% à 1711,36 points et l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) de 0,28% à 14'441,90 points. Sur les 30 "blue chips", 18 cédaient du terrain et 11 en gagnaient, Sonova restant sur ses marques.

Logitech (+1,5%) renforçait son avance, sans nouvelle particulière, alors que les financières UBS et Swiss Re (+1,2% chacun) ferraillaient pour la deuxième place.

Le géant bancaire fusionné a désigné 180 responsables au sein de sa division de gestion de fortune (GWM), dont une grande partie avec effet dès le 17 juillet, selon une dépêche de Reuters, qui cite une source interne.

Le réassureur a vu son objectif de cours raboté par Barclays, qui a reconduit sa note "equal weight".

A l'autre extrémité du tableau, Holcim (-1,0%) tenait toujours la lanterne rouge, derrière SGS et la volatile AMS Osram (-0,9% chacun). Le géant des matériaux de construction a vu son objectif de cours abaissé coup sur coup par UBS et Goldman Sachs, qui ont confirmé dans la foulée leurs recommandations respectives ("neutral" et "sell").

Les trois paquebots du SMI, Nestlé, Roche (-0,6% chacun) et Novartis (-0,3%) prenaient également l'eau.

Sur le marché élargi, Sulzer (+2,8%) a revu à la hausse sa projection d'accélération des entrées de commandes pour 2023, après le bond de près de 15% à 1,99 milliard de francs suisses, et table désormais sur une progression organique de 10 à 14%, contre 3 à 6% jusqu'ici.

Clariant (+4,7%) a au contraire prévenu que ses résultats au deuxième partiel se sont avérés inférieurs aux attentes, et a revu sérieusement à la baisse ses ambitions annuelles.

Schweiter (+1,6%) a désigné Urs Scheidegger au poste de directeur financier (CFO) du groupe et membre de la direction. Actuellement responsable de la gestion du risque (CRO) auprès de Schindler (+0,3%), ce dernier prendra ses nouvelles fonctions début septembre, succédant à Martin Klöti qui quittera l'entreprise à la fin du même mois.

DocMorris (+4,1%) a annoncé jeudi soir avoir déposé une plainte, avec son concurrent Shop-Apotheke, auprès de la Commission européenne contre l'interdiction des primes sur les médicaments délivrés sur ordonnance (Rx).

Autoneum (-4,7%) faisait les frais d'un déclassement de la part de la Banque cantonale de Zurich (ZKB), qui ne recommande plus le titre à l'achat.

Burkhalter (+0,1%) a bouclé l'acquisition de la société Riggenbach et de ses filiales, annoncée une semaine plus tôt et a émis pour financer une partie de l'opération 148'774 nominatives à partir de la marge de fluctuation du capital, avec exclusion du droit de souscription des actionnaires.

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