Zurich (awp) - La Bourse suisse poursuivait sur son évolution négative mardi matin, les investisseurs optant pour la prudence avant la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) et face à une rafale de données macroéconomiques et de résultats d'entreprises. Le conflit au Proche-Orient lestait également le moral des intervenants.

Hormis la décision de politique monétaire de la Fed attendue mercredi soir, les investisseurs seront aussi attentifs au nouveau programme d'émission du Trésor américain qui sera également publié mercredi, a souligné John Plassard de Mirabaud Banque. "Ces dernières semaines, la demande des investisseurs pour les bons du Trésor a montré des signes de faiblesse, alors même que les déficits croissants du gouvernement inondent le marché de nouvelles dettes", a-t-il ajouté dans un commentaire.

"La situation au Proche-Orient maintenait les investisseurs dans une situation de prudence permanente", l'espoir étant mince de voir prochainement une trêve dans les affrontements entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, a pour sa part précisé l'analyste de CMC Markets Jochen Stanzl.

Les intervenants devront aussi se pencher sur la croissance et l'inflation en zone euro. En Chine, l'activité manufacturière a connu un coup d'arrêt en octobre, après plusieurs mois de progression, selon l'indice des directeurs d'achat (PMI), un nouveau signe que la reprise de la deuxième économie mondiale reste fragile.

A la Bourse suisse, l'indice vedette SMI reculait vers 10h38 de 0,13% à 10'367,59 points, après avoir ouvert en repli de 0,12%. Le SLI remontait de 0,3% à 1617,62 points et le SPI grapillait 0,03% à 13'579,91 points.

La majorité des valeurs vedettes restait dans le vert, avec en tête de classement le trio Richemont (+1,9%), Givaudan (+1,6%) et VAT Group (+1,6%).

Logitech (+1,5%) réaccélérait, après l'annonce lundi soir du recrutement d'une nouvelle patronne. Hanneke Faber prendra sa fonction au 1er décembre.

Straumann (+1,3%) se maintenait. Le fournisseur d'implants et de dispositifs chirurgico-dentaires a profité d'une solide demande au troisième trimestre, les recettes ayant enflé de 3,7% à 570,6 millions de francs suisses.

A l'opposé, le bon de jouissance Roche (-3,4%) amplifiait ses pertes. Le groupe pharmaceutique a essuyé un échec dans le cadre de l'étude clinique "Embark" consacrée à la myopathie de Duchenne (DMD), qui n'a pas atteint le critère primaire d'évaluation. JPMorgan a, dans la foulée, abaissé l'objectif de cours du bon de jouissance.

Les deux autres poids lourds Novartis (+0,3%) et Nestlé (+0,2%) montaient modestement.

L'actualité sur le marché élargi était très animée. AMS Osram (-2,4%) inversait la tendance positive de la matinée. Le groupe a généré entre juillet et fin septembre un chiffre d'affaires de 904 millions d'euros, en recul d'un quart sur un an, mais en hausse de 6% sur un trimestre.

Vontobel (+1,0%) a observé un repli des avoirs sous gestion au troisième trimestre. Les afflux d'argent dans la gestion d'actifs ont en particulier pesé sur la performance de l'établissement zurichois.

Ems-Chemie (+2,0%) a vu ses recettes s'effilocher de près de 10% en rythme annuel au cours des neuf premiers mois de 2023, faisant face à une détérioration du contexte économique et la force du franc.

Gurit (+7,0%) accélérait vivement. Le fabricant st-gallois de matériaux composites leur fournira divers produits de base sur une durée de trois et quatre ans pour un montant total de quelque 375 millions de francs suisses.

Cicor (-0,2%) s'est assuré de nouveaux financements pour sa croissance en renouvelant un crédit syndiqué. Les fonds pourront être utilisés en partie pour effectuer des acquisitions.

Basilea (-0,3%) a acquis auprès de son homologue coréen Intron Biotechnology des droits exclusifs ainsi qu'une option de rachat sur le traitement antibactérien expérimental tonabacase. Les détails financiers de l'opération font l'objet d'une clause de confidentialité.

Leclanché (-3,5%) a amélioré ses recettes grâce à un carnet de commandes plus fourni et amenuisé sa perte au cours des six premiers mois 2023 en comparaison annuelle. L'actionnaire majoritaire consent à maintenir le statut du prêt convertible sans conversion immédiate "afin de sauvegarder les intérêts des actionnaires minoritaires", d'après le document.

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