Zurich (awp) - La Bourse suisse hésitait sur la direction à prendre pour sa dernière séance de la semaine, après avoir déjà marqué le pas la veille en clôture, tout comme Wall Street. Les investisseurs, qui ont accusé le coup face à des prix à la production aux Etats-Unis plus élevés qu'espéré, douchant encore un peu plus les attentes de voir la Réserve fédérale baisser rapidement ses taux d'intérêts, demeuraient sur leur garde.

Les principaux indices américains ont fini en baisse hier soir dans le sillage de la publication des prix à la production aux Etats-Unis plus élevés que prévus qui ont littéralement dopé le rendement des Treasuries, observe John Plassard, de Mirabaud Banque.

L'indice des prix à la production pour la demande finale a augmenté de 0,6% d'un mois sur l'autre en février 2024, marquant la plus forte hausse depuis août dernier et dépassant les attentes du marché qui tablait sur une progression de 0,3%. Les prix des biens ont augmenté de 1,2%, la plus forte hausse en six mois, principalement en raison d'une hausse de 4,4% des coûts de l'énergie et d'une augmentation de 1,0% des prix des denrées alimentaires.

Ce vendredi, les investisseurs se pencheront notamment sur la production industrielle et le sentiment du consommateur en février aux États-Unis. Auparavant, ils examineront le léger tassement de l'inflation en France à 3% sur un an en février, après 3,1% en janvier. Le renchérissement a cependant accéléré sur un mois.

A la Bourse suisse, le SMI a ouvert en progression de 0,11%, avant de céder quelques points, puis de passer dans le rouge peu avant 09h20, notant à 11'709,00 points, soit un repli de 0,1%. Le SLI fléchissait de 0,2% à 1918,85 points. L'indicateur élargi SPI abandonnait 0,1% à 15'357,52 points.

Sur les trente valeurs constitutives du Swiss Leader Index, seize perdaient du terrain et treize en gagnaient, alors que l'action au porteur Roche faisait du surplace. Les trois poids lourds de la cote, n'apportaient qu'un soutien limité, Novartis cédant 0,2% et le bon Roche 0,1%, tandis que Nestlé gagnait 0,5%.

En haut de tableau, Swisscom (+2,6%) s'échappait en tête, marqué de près par Sandoz (+2,3%). Le numéro un suisse des télécoms a annoncé avoir signé avec son homologue britannique Vodafone Group le rachat de la totalité de Vodafone Italia pour 8 milliards d'euros (7,6 milliards de francs suisses) en numéraire. Ce dernier sera fusionnée avec Fastweb, la filiale transalpine du géant bleu. Le Conseil fédéral a approuvé cette acquisition et examinera une privatisation du groupe.

UBS (+1,1%) se hissait sur la 3e marche du podium provisoire, devant Geberit (+1%) et Nestlé. Holcim (+0,3%) faisait aussi bonne figure. Le producteur de matériaux de construction a fait part du lancement de son programme de rachat d'actions lundi prochain. Le groupe zougois souhaite acquérir, pour un total de 1 milliard de francs suisses, quelque 58 millions de titres, soit au maximum 10% du capital-actions.

En bas de classement, Sonova dégringolait de près de 5% et héritait de la lanterne rouge, derrière Lonza (-1,1%) et Straumann (-1%). UBS a abaissé la recommandation de Sonova à "sell", contre "neutral" précédemment. L'objectif de cours a été relevé à 260 francs suisses, contre 225 francs suisses.

Du côté du marché élargi, StarragTornos décollait de 5,3%. Né de la fusion des fabricants de machines st-gallois et jurassien Starrag et Tornos, le groupe industriel éponyme a détaillé vendredi ses résultats pour l'exercice 2023. L'entreprise avait déjà dévoilé ses premiers chiffres non audités fin janvier. Les actionnaires se verront offrir un dividende en hausse de 50 centimes à 2,50 francs suisses par titre. Le résultat net a grimpé à 32,4 millions de francs suisses, contre 20,8 millions en 2022.

Interroll (+8,3%) faisait encore mieux. Si la rentabilité de l'équipementier de centres de tri a enregistré un petit accès de faiblesse l'an dernier, le conseil d'administration n'en proposera pas moins aux actionnaires un dividende inchangé de 32,00 francs suisses par action. Le groupe tessinois a mieux résisté qu'attendu par les analystes.

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