Zurich (awp) - La Bourse suisse restait engluée dans le rouge lundi en fin de matinée, après avoir terminé sur des niveaux historiques vendredi. L'indice phare de la place helvétique doit encore se consolider au-dessus des 12'100 points, une barre franchie pour la première fois en fin de semaine. La saison des résultats semestriels marquait une pause, à l'exception de quelques sociétés du marché élargi.

Les données internationales étaient mitigées, avec un nouveau gain hebdomadaire vendredi, le quatrième en cinq semaines, à la Bourse de New York, mais des Bourses chinoises en repli lundi, pénalisées par un nouveau tour de vis de Pékin contre le secteur de la tech.

"Les annonces accommodantes de la Banque centrale européenne ont soutenu les indices helvétiques vendredi", expliquent les analystes de Raiffeisen. A Shanghai, les projets de régulation du secteur de l'immobilier, qui doivent permettre de limiter la hausse des prix des propriétés pesaient sur l'indice, ont-ils toutefois souligné.

Au niveau des nouvelles macroéconomiques, le moral des entrepreneurs allemands a connu en juillet sa première baisse depuis janvier sous l'effet de la pénurie de matières premières, dont les puces, et de craintes sur une nouvelle hausse des infections qui pèsent sur les perspectives des prochains mois.

Vers 10h50, le SMI lâchait 0,6% à 12'057,52 points, le SLI 0,53% à 1959,59 points et le SPI 0,51% à 15'518,51 points. Sur les 30 valeurs vedettes, cinq étaient dans le vert, 24 dans le rouge et une (Kühne+Nagel).

Temenos (+1,9%) était loin devant ses acolytes, Adecco (+0,5%) suivait à quelque distance. ABB, Logitech et Swatch (tous +0,1%) se hissaient de justesse dans le maigre camp des gagnants.

ABB pourrait prochainement vendre sa division Mechanical Power Transmission (connue sous la marque Dodge) à l'américain RBC Bearings pour 2,5 milliards de dollars, a affirmé l'agence Bloomberg.

Lanterne rouge, Lonza (-2,4%) ne semblait pas en mesure de tenir la progression de la semaine dernière, enregistrée dans la foulée de ses résultats semestriels. Des analystes avaient relevé pourtant son objectif de cours, de même que pour Givaudan (-0,2%) et Schindler (-1,9%) deuxième grand perdant.

Roche (-0,6%) et Sika (-0,3%) ne profitaient pas de leurs relèvements d'objectifs de cours.

Les deux autres poids lourds, Nestlé (-0,5%) et Novartis (-0,8%) pesaient également sur les indices.

Du côté des bancaires, UBS (-0,6%) et Credit Suisse (-0,3%) étaient également dans le rouge. La deuxième a trouvé un accord pour mettre un terme à la procédure pénale pendante dans l'affaire de filature qui l'opposait à son ancien collaborateur Iqbal Khan. La troisième bancaire, Julius Bär, lâchait 1,8%.

Sur le marché élargi, Bobst (-2,1%) a renoué avec les bénéfices sur les six premiers mois de l'année. Les objectifs, aussi bien annuels qu'à moyen et à long terme, ont été confirmés.

Meyer Burger (-10,4%) chutait, après avoir annoncé la restructuration de ses activités de services en Asie. Les mesures vont générer des coûts de 3,5 millions de francs suisses et toucher 70 emplois. Le groupe va parallèlement évaluer des mesures contre son ex-partenaire Oxford PV.

Relief Therapeutics (+3,0%) gagnait du terrain après un placement privé auprès de deux investisseurs institutionnels américains non identifiés. L'opération concerne 71,4 millions d'actions au prix unitaire de 21 centimes, qui doivent générer des revenus bruts d'environ 15 millions de francs suisses.

Cassiopea (-5,0%) et Sun Pharmaceutical Industries ont signé un accord de licence pour Winlevi aux Etats-Unis et au Canada, ce qui pourra lui rapporter jusqu'à 190 millions.

La société de participations Nebag (-0,5%) va comme annoncé reverser à ses actionnaires 40 centimes par action au titre de l'exercice 2020, soit 10 centimes de moins qu'un an plus tôt.

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