Zurich (awp) - La Bourse suisse rencontrait des turbulences mercredi dans les premiers échanges, contaminée par un accès de pessimisme en provenance des Etats-Unis. Wall Street a clôturé la séance de mardi en baisse marquée, les détenteurs de capitaux s'inquiétant alors des conséquences de l'éventuel lancement d'une procédure de destitution à l'encontre de Donald Trump, soupçonné d'avoir commandité à l'Ukraine une enquête contre son rival politique Joe Biden en vue des prochaines élections présidentielles fin 2020.

Les démocrates ont depuis confirmé ces craintes par la voix de leur représentante en cheffe à la chambre des représentants, Nancy Pelosi.

Plus près de nos latitudes, le Royaume-Uni s'apprête à connaître une rentrée parlementaire mouvementée, dans la foulée du camouflet infligé par la Cour suprême au premier ministre Boris Johnson et à sa tentative de prolonger la traditionnelle pause jusqu'au 14 octobre, soit à peine deux semaines avant la date prévue pour le Brexit.

Sur le front des fondamentaux économiques, l'agenda du jour ne comprend guère que des données sur le marché du logement ou les stocks de brut au pays de l'oncle Sam.

A 09h15, le Swiss Market Index (SMI) ployait de 0,80% à 9913,09 points, le Swiss Leader Index (SLI) de 0,83% à 1514,61 points et le Swiss Performance Index (SPI) de 0,88% à 12'034,56 points. Sur les trente plus grosses valorisations, seul Zurich Insurance (-0,03%) s'agrippait encore à l'équilibre.

Habitué aux lanternes rouges comme aux échappées en solitaire, AMS sombrait de 3,0%. Le géant des dispositifs ophtalmique Alcon abandonnait 2,1% sans indication particulière.

Richemont (-1,7%) complétait le trio de queue, après avoir essuyé une dégradation de recommandation. HSBC préfère adopter une position neutre sur le titre du gestionnaire genevois de marques de luxe. L'horloger biennois Swatch (-1,0%) faisait comparativement presque bonne figure.

La Banque royale du Canada (RBC) a recalé l'action Nestlé (-1,1%) à "underperform", doutant de la capacité du paquebot alimentaire à renouer durablement avec le "modèle Nestlé" de croissance annualisée à brève échéance. Les deux poids lourds pharmaceutiques Novartis et Roche offraient une résistance toute relative à l'épidémie de déprime, le premier n'égarant "que" 0,5% et le second 0,6%.

Les grandes enseignes bancaires Credit Suisse (-1,3%) et UBS (-0,7%) prenaient également l'eau.

Le béhémoth des matériaux de construction Lafargeholcim (-0,4%) ajoutera dès octobre un visage vert et responsable à son équipe exécutive, avec la nomination de Magali Anderson au poste nouvellement créé de directrice durabilité.

Le chimiste de spécialités Clariant (-0,7%) a mis au point en collaboration avec son homologue saoudien Sabic - accessoirement actionnaire de référence - et le chimiste-pharmacien allemand Merck KGaA un nouveau film d'emballage, présenté comme moins polluant et mieux recyclable.

Sur le marché élargi, la Banque cantonale de Glaris (GLKB) s'illustrait en grappillant 0,3%, après s'est résignée à retirer son offre de conseil automatisé en placements "Investomat" - lancée en 2015 - par manque d'engouement de la part de ses clients.

jh/lk