Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la semaine du bon pied, bouclant la séance de lundi dans le vert. Le SMI des valeurs vedettes a connu une progression quasi constante jusqu'en début d'après-midi, s'approchant à une trentaine de points de la barre des 12'300 points. Il a ensuite fléchi, repassant même sous celle des 12'200 points, avant de terminer près de son plus bas du jour.

A New York, Wall Street avait entamé la séance en ordre dispersé.

"On reste sur deux semaines de hausse (...) et le marché essaye de trouver le prochain catalyseur mais il y en a peu, voire pas, aujourd'hui", a estimé Art Hogan, analyste de National Securities. Les investisseurs suivaient l'évolution de la situation sanitaire à Shanghai, où la moitié de la ville a été confinée pour quatre jours, jusqu'à vendredi.

Patrick O'Hare, analyste de Briefing.com, faisait le lien entre ces mesures et le décrochage des cours du pétrole, le marché s'inquiétant des possibles conséquences de ce confinement sur la croissance chinoise, déjà ralentie.

Pour Art Hogan, la volatilité élevée "va rester la norme, pas l'exception" durant les prochaines séances, stimulée par la situation en Ukraine, où il semble qu'il y ait "des progrès vers une sortie" du conflit, selon l'analyste.

Le SMI a terminé en hausse de 0,28% à 12'155,95 points, avec un plus haut à 12'264,93 et un plus bas à 12'151,24 points. Le SLI a gagné 0,39% à 1917,27 points et le SPI 0,53% à 15'529,80 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 22 ont progressé et huit reculé.

Credit Suisse, ABB et Adecco (tous -2,1%) se sont disputé le bonnet d'âne.

La banque aux deux voiles a décidé de ne plus faire de nouvelles affaires en Russie comme conséquence de la guerre en Ukraine.

ABB était traité hors dividende de 0,82 franc.

JPMorgan a abaissé sa recommandation pour Adecco à "underweight", après "neutral" estimant que le marché de l'intérim est revenu à son niveau de 2019. De plus, les entreprises se montrent prudentes à l'heure d'embaucher, en raison de l'augmentation du prix des intrants.

Givaudan (-1,6% ou 59 francs suisses) était traité hors dividende de 66 francs suisses.

UBS (-0,5%) a aussi cédé du terrain, Julius Bär (+0,1%) en a gagné un peu.

Roche (-0,3%) a pesé sur l'indice, alors que Novartis (+0,6%) et Nestlé (+0,9%) l'ont soutenu.

Jefferies a réduit l'objectif de cours de Nestlé et confirmé "underperform", en raison de la hausse du coût des intrants et de l'effet dilutif de l'abandon partiel des affaires en Russie.

Kühne+Nagel (+4,1%) a fini sur la plus haute marche du podium, devant Alcon (+2,6%) et Swatch (+2,4%).

Citigroup a relevé l'objectif de cours du logisticien de Schindellegi, confirmant sa recommandation "sell", sans autre commentaire.

La marque Swatch a créé la sensation avec le lancement de sa nouvelle "Moonswatch", créée avec Omega et inspirée du chronographe Speedmaster. Richemont (+1,2%) a suivi son concurrent biennois à quelques encablures.

L'australien CSL détient désormais 93,9% du capital-actions de Vifor Pharma (+0,4%), selon le résultat définitif final du processus d'acquisition. Le laboratoire saint-gallois sera remplacé au SLI par VAT (+0,6%) dès le 31 mars.

Exane BNP Paribas a réduit sa recommandation pour Sika (+0,6%) à "neutral", après "outperform. Les analystes anticipent une période de décroissance en 2023 et 2024. La situation macroéconomique couplée aux risques géopolitiques risque de prélever sa dîme sur les cours dans la branche.

Sur le marché élargi, Stifel a réduit l'objectif de cours de Vetropack (-1,5%) et confirmé "hold". Le fabricant d'emballages en verre est exposé à l'Ukraine comme aucune autre entreprise industrielle diversifiée en Suisse.

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