Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la dernière séance de l'année sur un repli, reflétant la tendance négative observée tout au long de 2022, un exercice difficile pour les marchés financiers, notamment en raison du resserrement des politiques monétaires exercé par les banques centrales dans un contexte inflationniste et de guerre en Ukraine.

La Bourse de New York a réussi à progresser nettement jeudi pour l'avant-dernière séance.

"Les indices américains ont bondi hier, dans un effort pour rattraper les pertes des séances précédentes, en l'absence cependant de nouvelles fraîches", commente l'analyste Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote.

"Le S&P 500 a cependant chuté de presque 20% depuis le début de l'année et le Nasdaq s'est effondré de plus de 30%", note la spécialiste, tout en rappelant l'importante hausse du taux directeur réalisée par la centrale américaine (Fed) depuis mars, une décision marquant la fin de l'ère de l'emprunt quasi-gratuit sur les marchés.

En Suisse, le baromètre KOF s'est redressé à 92,2 points en décembre, mettant fin à une longue phase ininterrompue de recul de cet indicateur. Ce niveau est également supérieur aux prévisions des analystes.

A 09h08, le SMI se contractait de 0,45% à 10'807,89 points, après avoir terminé la veille sur un gain de 0,41%. Le SLI perdait 0,42% à 1653,19 points et le SPI 0,43% à 13'831,23 points. Toutes les 30 valeurs vedettes étaient parées de rouge.

Swiss Life (-0,02%), Alcon (-0,6%) et Kühne+Nagel (-0,1%) résistaient le mieux à l'ambiance morose qui prévalait.

Les poids lourds de la cote Roche (-0,3%) , Novartis (-0,5%) et Nestlé (-1%) pesaient à des niveaux différents sur l'indice phare.

Richemont (-0,3%) ne profitait pas du relèvement de son objectif de cours par Jefferies à 140 francs suisses, contre 125 francs suisses précédemment. La recommandation est maintenue à "buy".

Credit Suisse (-1,4%), Temenos (-1,2%) et Lonza (-1%) accusaient pour leur part les pertes les plus importantes.

Au niveau du marché élargi, DKSH (stable) a cédé sa participation de 25% dans l'horloger Bovet Fleurier à Patrick Raffy, l'actionnaire principale. Les détails financiers de l'opération n'ont pas été dévoilés.

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