Zurich (awp) - La Bourse suisse creusait ses pertes à l'approche de la mi-journée, après avoir entamé la semaine en repli, à l'image des marchés européens et dans le sillage des principales places asiatiques. Vendredi, Wall Street avait clôturé sur une forte chute, face aux inquiétudes de plus en plus nourries sur la croissance économique aux Etats-Unis, en Chine et au Japon, le tout dans un contexte de tensions commerciales toujours vives.

Les principaux indices américains ont fini une nouvelle fois en forte baisse, malgré un rapport sur l'emploi aux Etats-Unis laissant supposer que la Réserve Fédérale américaine (Fed) pourrait marquer une pause en 2019 dans ses hausses de taux d'intérêt directeurs et un fort rebond des cours du pétrole. Le repli est intervenu dans le cadre de l'arrestation de la numéro 2 de Huawei qui pourrait amener Pékin et Washington à reprendre de plus belle leur conflit commercial.

Les trois principaux indices américains ont affiché leur pire semaine depuis mars, le Dow Jones perdant 4,50%, le Nasdaq 4,93% et le S&P 500 4,61%. Le Dow Jones et le S&P 500 sont dans retour dans le rouge depuis le début de l'année alors que le Nasdaq ne gagne plus qu'un pourcent. La nouvelle chute d'Apple, de 3,57%, a pesé de tout son poids.

Ce lundi, les investisseurs suivront de près la balance commerciale en Allemagne et en Grande-Bretagne ainsi que l'emploi aux Etats-Unis. Mardi, leur attention se portera sur l'indice allemand ZEW allemand, tout comme les PPIs de novembre aux Etats-Unis, avant d'analyser le lendemain la production industrielle (octobre) en zone euro et l'inflation aux Etats-Unis (novembre). Jeudi, la réunion de la BCE sera notamment à l'honneur.

vers 10h40, l'indice SMI fléchissait de 1% à 8652 points, le SLI lâchait lui 1,2% à 1326,58 points et le SPI abandonnait 1% à 10'116,55 points. Sur les 30 valeurs vedettes, aucune ne progressait, Credit Suisse demeurant pour sa part à l'équilibre.

La palme du repli revenait à Sika, le titre du groupe zougois de spécialités chimiques plongeant de 5,3%, sans informations particulières. Il était suivi d'AMS (-3,5%), sous le coup de la révision à la baisse de l'objectif de cours du fabricant autrichien de capteurs par Hauch & Aufhäuser de 23,60 à 19,40 francs suisses,.

Richemont s'affaissait de 2,3%. Le titre du groupe de luxe genevois souffrant apparemment de l'abaissement par Goldman Sachs de 466 à 369 francs suisses de l'objectif de cours pour le numéro un mondial de l'horlogerie Swatch. L'action au porteur de l'entreprise biennoise abandonnait 1,7%. Clariant s'illustrait aussi parmi les perdants de la matinée (-3,5%), tout comme Vifor (-3,1%).

Autre numéro un mondial, mais dans les arômes et parfums, Givaudan voyait son action plombée de 2%, après un abaissement de recommandation par JPMorgan.

Les poids lourds de la cote offraient quant à eux un peu plus de résistance que la moyenne. Le bon Roche se repliait de 0,6% après l'annonce par le géant pharmaceutique bâlois du départ du directeur de la division pharma Daniel O'Day, auquel William Anderson, directeur général de la filiale américaine Genentech, succédera. L'action Nestlé lâchait 0,7%. Novartis perdait un peu plus de terrain (-1,3%).

Du côté des financières, la baisse était aussi de mise, UBS abandonnant 0,8% et Julius Bär 1,3%. Les assureurs Zurich Insurance, Swiss Life et Swiss Re se délestaient respectivement de 0,7%, 0,5% et 0,3%, sans véritables informations concernant ces multinationales.

Au niveau du marché élargi, Meyer Burger dégringolait de 14,5% suite à l'abaissement par Credit Suisse du rating du fabricant de machines pour la production de panneaux solaires. Après un début de séance difficile suite à l'abaissement de ses prévisions pour l'exercice en cours, Hochdorf se reprenait quelque peu, ne reculant plus que de 1,8%.

Lonza (-1,2%) a annoncé la construction d'un nouveau site en Chine, alors que l'assureur Bâloise (-0,6%) a fait part de la désignation de deux nouveaux administrateurs, Christoph Mäder et Markus Neuhaus.

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