Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la semaine sur une note juste positive. Le SMI qui avait ouvert de peu dans le vert, a passé la matinée sous l'équilibre, remontant brièvement dans le vert en milieu de journée, avant de repartir vers le sud. Il a chuté et est repassé sous la barre symbolique des 12'000 points à l'ouverture de Wall Street avant de remonter et de finir d'un souffle dans le vert.

A New York, Wall Street gagnait un peu de terrain en matinée.

"Le marché s'intéresse aux résultats, plutôt qu'à d'autres facteurs comme la hausse du prix des matières premières ou l'inflation", a commenté Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities. Jusqu'à présent, près d'un quart des membres du S&P 500 ont publié leurs résultats. Parmi eux, 84% ont fait mieux que les prévisions, selon le cabinet DataTrek, soit mieux que la moyenne des cinq dernières années (76%).

Les propos vendredi du président de la Banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell, qui a déclaré que le "moment (était) proche "de commencer à réduire les achats d'actifs initiés en début de pandémie, n'ont pas fait réagir les opérateurs. Ces derniers se préparaient à cette échéance depuis des semaines, voire des mois. "Les marchés n'ont pas peur de ça, ce qui est bon signe", selon Peter Cardillo.

Le SMI a terminé sur un gain minime de 0,06% à 12'063,17 points son plus haut du jour et avec un plus bas à 11'992,85. Le SLI a gagné 0,11% à 1956,56 points et le SPI cédé marginalement 0,04% à 15'536,60 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 16 ont progressé et 14 reculé.

Le podium du jour se compose d'UBS (+1,8%), Sonova (+1,5%) et Credit Suisse (+1,4%).

La banque aux trois clés publie ses chiffres trimestriels mardi. Les analystes tablent sur un bénéfice net de 1,67 milliard de dollars. L'institut a par ailleurs signé un accord en vue de la cession de son activité de gestion de fortune en Espagne et les quelque 14 milliards d'euros (14,9 milliards de francs suisses) de masse sous gestion rattachés. Le repreneur est l'établissement madrilène Singular Bank. Le montant de la transaction n'a pas été révélé. Selon des spécialistes cités par le Handelsblatt, il se situerait entre 200 et 250 millions d'euros. Soumise au feu vert des autorités concernées, l'opération devrait être finalisée au 3e trimestre 2022.

La banque aux deux voiles n'a pas souffert de nouvelles révélations sur l'affaire de filatures, qui lui a valu des remontrances de la part du gendarme financier Finma. Selon la presse dominicale, la grande banque aurait aussi projeté d'espionner l'ex-mari de la compagne de Tidjane Thiam, l'ancien patron de la banque.

Julius Bär (+0,8%) a aussi eu les faveurs de la cote.

Roche (+0,4%) a gagné du terrain après que l'agence sanitaire américaine FDA a homologué vendredi le Susvimo, précédemment connu sous l'appellation de "Port delivery system", dans l'indication contre la dégénérescence maculaire liée à l'âge néovasculaire (DMLAn).

Les deux autres poids lourds ont fini le rouge.

Novartis (-0,7%), qui dévoile ses résultats trimestriels mardi, a essuyé un nouvel échec clinique avancé avec son canakinumab contre un type de cancer du poumon. L'étude Canopy-1 sur l'administration en première ligne de ce traitement expérimental contre la forme non à petites cellules localement avancée ou métastatique n'a pas atteint ses critères primaires d'évaluation, ni en termes de survie globale ni en termes de non-progression de la maladie.

Nestlé (-0,2% à 116,8 francs suisses) a atteint un nouveau pic annuel en séance, à 117,54 francs suisses. Le géant veveysan est le 4e plus gros pollueur de plastique au monde, derrière Coca-Cola, Pepsico et Unilever, selon l'alliance environnementale "Break free from Plastic".

A la veille de ses chiffres au 2e trimestre, Logitech (-0,7%) a nettement reculé. Les analystes s'attendent à un chiffre d'affaires de 1,26 milliard de dollars et a un bénéfice net GAAP de 141,6 millions.

Sur le marché élargi, Bossard (+1,6%) s'est porté acquéreur du groupe néerlandais Jeveka, spécialisé dans l'ingénierie et les services logistiques pour la fixation industrielle et la technologie d'assemblage.

En poste depuis 1999, le président de SFS (+0,2%) Heinrich Spoerry va rendre son tablier lors de l'assemblée d'avril prochain. Il doit être remplacé par l'administrateur Thomas Oetterli, directeur financier de Schindler.

UBS a abaissé l'objectif de cours de Zur Rose (-5,4%) et confirmé "sell". L'analyste a ajusté ses estimations après la réduction des objectifs. L'introduction de l'ordonnance en ligne en Allemagne devrait rester progressive l'année prochaine, avec des coûts de marketing élevés. Cette situation est susceptible de peser sur les marges en 2022. Les attentes pour l'exercice en cours sont trop ambitieuses.

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