Lugano (awp) - L'agrégateur d'offres de voyages Lastminute aspire à étoffer sa présence sur le territoire tessinois. "Nous voulons nous intégrer davantage dans le tissu social, académique et industriel du canton", a déclaré dans les colonnes du Corriere del Ticino (CdT) Luca Concone, qui a repris en décembre dernier les rênes du groupe basé à Chiasso et coté à la Bourse suisse.

"Nous voulons progressivement modifier la politique d'embauche des frontaliers, qui représentent actuellement 90% de nos collaborateurs", a affirmé le dirigeant, admettant que l'entreprise a eu du mal à s'intégrer dans le tissu local à ses débuts. Il a cependant souligné la nécessité de prendre en considération la réalité tessinoise et les difficultés structurelles auxquelles est confrontée l'entreprise, notamment le nombre réduit de candidats disponibles pour les fonctions recherchées.

Le directeur général (CEO) de Lastminute a affiché sa disposition à renforcer ses liens avec les hautes écoles et à augmenter le nombre de stages destinés aux étudiants du canton italophone, en particulier dans le domaine de l'ingénierie informatique, pouvait-on lire vendredi dans le quotidien luganais.

Alors que près de 600 personnes travaillent dans les centres d'appel à Bangalore (Inde) et à Madrid (Espagne), le siège tessinois compte actuellement 480 collaborateurs, "dont une soixantaine a été embauchée au cours des douze derniers mois", précise Luca Concone.

Interrogé sur le dommage réputationnel lié à l'affaire des subventions Covid, bouclée avec le remboursement en mai de 28,9 millions de francs suisses indûment perçus au titre du chômage partiel pendant la pandémie de Covid-19, le dirigeant a salué "la grande force et flexibilité" dont a fait preuve l'entreprise au plus fort de la crise, soulignant que les partenaires tant financiers (banques) qu'opérationnels (tour-opérateurs) "sont toujours restés à nos côtés".

buc/vj