Paris (awp/afp) - Les Bourses occidentales restaient dans l'expectative après des données contrastées sur l'inflation vendredi, au terme d'une semaine dominée par une perte d'appétit pour le risque face au spectre d'une récession.

En Europe, Paris a fini en hausse de 0,46%, Francfort de 0,74%. Londres a terminé proche de l'équilibre (+0,06%). Sur la semaine, les indices européens affichent des pertes autour de 1%.

Wall Street manquait d'orientation avec les indices Dow Jones et S&P 500 proches de l'équilibre, l'indice Nasdaq en hausse de 0,29% vers 17H15 GMT.

La semaine boursière a été dominée par la prudence après une performance positive des actions depuis mi-octobre, un attentisme en prévision de trois rendez-vous majeurs de politique monétaire.

"Avec la Réserve fédérale, la Banque centrale européenne et la Banque d'Angleterre en passe d'augmenter les taux de 50 points de base, l'attention se porte désormais sur ce qui va suivre", indique Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

En amont des prix américains à la consommation pour novembre, indicateur clé prévu mardi, les investisseurs ont ausculté plusieurs données contrastées sur l'inflation aux Etats-Unis.

Les prix à la production ont augmenté plus que prévu en novembre sur un mois, mais sur un an la hausse des prix ralentit à 7,4% contre 8,1% en octobre.

Quant à la confiance des consommateurs américains, celle-ci s'est redressée en décembre, quand les analystes l'attendaient en baisse, mais elle est restée à un niveau historiquement bas.

Les anticipations d'inflation à douze mois des ménages se sont améliorées mais restent élevées.

De quoi faire monter la tension sur le marché de la dette où le taux de l'Etat américain pour l'emprunt à 10 ans montait à 3,54% vers 17H00 GMT, entraînant les rendements européens à la hausse.

Les estimations de la Fed concernant l'évolution des taux d'intérêt constitueront un élément déterminant.

La dernière hausse de taux de l'année de la Fed pourrait ralentir à 50 points de base, après quatre hausses consécutives de 75 points de base.

Lululemon fait méditer sur ses prévisions

L'équipementier sportif Lululemon (-12,7%), popularisé grâce à ses pantalons de yoga, se repliait, malgré la publication d'un chiffre d'affaires et d'un bénéfice net supérieurs aux attentes. Les investisseurs ont été froissés par les prévisions du groupe pour le quatrième trimestre, jugées prudentes.

Coup de pompe d'Ypsomed

L'action du fabricant suisse d'équipements médicaux Ypsomed a chuté de 15,6% à Zurich à la suite de la décision du géant pharmaceutique Eli Lilly de mettre un terme à leur partenariat pour distribuer des pompes à insuline aux Etats-Unis.

"Ypsomed prévoit de continuer avec son projet de pompes aux Etats-Unis, mais un autre partenaire doit d'abord être identifié", a réagi Sibylle Bischofberger, analyste chez Vontobel, dans un commentaire boursier.

Du côté des devises et du pétrole

L'euro est revenu proche de 1,06 dollar dans la matinée vendredi, un seuil plus dépassé depuis fin juin, pour la deuxième fois de la semaine. Il cédait 0,12% à 1,0544 dollar vers 17H15 GMT.

Les cours du pétrole profitaient de perturbations de l'offre aux Etats-Unis, après l'arrêt d'un oléoduc, et en mer Noire, mais aussi du sentiment plus optimiste des investisseurs avec l'assouplissement de la politique sanitaire chinoise. Jeudi, les deux variétés de référence mondiales ont touché leur point le plus bas de l'année.

Le baril de Brent de Mer du Nord pour livraison février prenait 0,30% à 76,38 dollars et celui de WTI américain pour livraison janvier 0,56% à 71,84 dollars vers 17H15 GMT.

bur-pan/ys/nth