New York (awp/afp) - Les indices boursiers ont fini en ordre dispersé en Europe et ont reculé à Wall Street mardi, dans un contexte de baisse des taux souverains liée à l'apaisement des craintes d'une inflation durable.

L'Europe a fini hésitante, entre Francfort gagnant 0,18% après avoir établi un record peu après l'ouverture, Paris et Londres cédant respectivement 0,28% et 0,31%, et Milan atone (+0,01%). A Zurich, le SMI a gagné 0,71% et fini à un nouveau record historique.

Wall Street s'est essoufflée en cours de séance et a fini dans le rouge: le Dow Jones Industrial Average a perdu 0,24%, l'indice élargi S&P 500 a cédé 0,21% et le Nasdaq, à forte coloration technologique, a baissé de 0,03%.

Le marché américain avait été encouragé à l'ouverture par la bonne santé boursière des géants technologiques et une annonce de Moderna sur l'efficacité de son vaccin contre le Covid-19 pour les 12-17 ans, avant d'être confronté à deux indicateurs décevants.

La confiance du consommateur américain s'est très légèrement dégradée au mois de mai: l'indice du Conference Board s'est établi à 117,2 points (contre 117,5 points en avril) soit moins bien que les 118 points attendus par les analystes. Les ventes de maisons neuves individuelles aux États-Unis ont également reculé plus qu'attendu en avril.

Mais c'est l'inflation qui reste "le sujet le plus discuté dans les salles de marchés du monde entier, même si les matières premières signalent pour le moment une petite détente", souligne Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

Les investisseurs auront ainsi les yeux rivés vendredi sur les prix à la consommation aux Etats-Unis.

Ces derniers temps, ils scrutent chaque signal envoyé par les banquiers centraux susceptible de leur donner des éclaircissements sur la suite à envisager en termes de politique monétaire.

Signe de détente, les rendements des emprunts souverains à dix ans ont accéléré leur recul des deux côtés de l'Atlantique.

"Les taux se replient un peu car les prix stagnent sur l'ensemble des matières premières", ce qui profite aux valeurs technologiques et de croissance, explique Alexandre Baradez, analyste chez IG France, au cours d'un point marchés quotidien.

Méga-fusion dans l'immobilier allemand ___

Acteurs clés du marché immobilier allemand, le numéro un Vonovia (-6,12% à 48,91 euros) et son rival Deutsche Wohnen (+15,71% à 52,06 euros) ont annoncé leur projet de fusion dans une opération à 19 milliards d'euros et promettent de redorer leur image peu reluisante auprès des locataires.

Les actionnaires se voient proposer 52 euros en espèces par action de Deutsche Wohnen plus le dividende de 1,03 euro qui sera décidé lors de l'assemblée générale annuelle du groupe dans le cadre d'une offre de rachat amicale de la part de Vonovia qui doit donner naissance au "premier groupe immobilier européen".

Lordstown Motors tousse ___

Lordstown Motors, qui développe un pick-up électrique, a chuté de 7,45% à New York. Lors de la présentation de ses résultats trimestriels lundi soir, l'entreprise a indiqué qu'elle divisait par deux ses estimations de véhicules produits d'ici à la fin de l'année et qu'elle avait besoin de lever des fonds supplémentaires pour financer ses opérations.

Aveva relève son dividende ___

Le groupe de logiciels Aveva a pris 1,62% à 3.328 pence à Londres après la publication de ses résultats annuels. Le chiffre d'affaires et le bénéfice opérationnel ont reculé mais le dividende est relevé.

Le pétrole quasi-stable ___

Les cours du pétrole ont fini proches de l'équilibre après une forte hausse la veille.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a pris 0,27% à 68,65 dollars à Londres.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de juillet a grappillé 0,03% à 66,05 dollars.

L'euro montait face au billet vert (+0,26% à 1,2252 dollar), et a même atteint un plus haut depuis début janvier, à 1,2262 dollar.

Après un week-end chaotique puis un rebond lundi, le bitcoin s'échangeait à environ 37.597 dollars, en baisse de 3,84%.

afp/rp