Commodesk - Le conflit opposant depuis 4 ans les deux magnats russes Oleg Deripaska (Rusal) et Vladimir Potanine (Interos), pour le contrôle de Norilsk Nickel pourrait s’apaiser.

Les principaux actionnaires de la compagnie, premier producteur mondial de nickel et de palladium, auraient signé un pacte réglant leur différent, selon le quotidien russe des affaires Kommersant. Même s’il ne résout pas tout, il prendrait effet avant la convocation des deux hommes devant un tribunal d’arbitrage londonien, le 3 décembre.

Leur négociation porte sur les dividendes à accorder aux actionnaires, une possible réduction du capital de la société, et l’équipe qui dirigera Norilsk Nickel à l’avenir. Vladimir Potanine revendique le choix du PDG puisqu’il est le principal actionnaire, à 28%, contre 25% pour Oleg Deripalska. L’actuel dirigeant, Vladimir Strzhalkovski, un ancien officier du KGB proche de Vladimir Poutine d’après le quotidien, serait sur le départ.

Rusal a introduit en 2011 une action en justice contre la holding Corbiere et contre Norilsk, devant un tribunal arbitral de Krasnoïarsk, estimant que les différentes structures MMC Norilsk Nickel, Corbière Holding Ltd, Norilsk Nickel Investment Ltd, et JSC holding Interros sont rattachées à une seule personne, Vladimir Potanine. Comme la loi russe réglemente les investissements étrangers dans les sociétés stratégiques, ce qui est le cas de Norilsk Nickel, et que la holding Corbiere a son siège aux Iles Vierges, son actionnaire Potanine pourrait être poursuivi.

En 2010, Vladimir Potanine avait investi 4,5 millions de dollars dans le rachat d’actions de Norilsk, en direct et par l’intermédiaire de Corbiere Holding, totalisant 16,9% du capital de l’entreprise, sans demander l’avis de la commission gouvernementale régissant les participations étrangères (au-delà de 10%). Rusal, c’est-à-dire Oleg Deripaska, pourrait prétendre à une indemnisation de 1,4 milliard de dollars en compensation de la perte subie sur ses actions du fait de la dilution du capital.