Londres (awp/afp) - Le cacao, le sucre et le café, qui s'inscrivaient en nette hausse en début de semaine, finissent la semaine au même niveau que sept jours plus tôt.

Dans l'ensemble, les cotations de New York, dont le prix est fixé en dollar, ont profité de la faiblesse du billet vert qui permet aux investisseurs utilisant d'autres devises d'effectuer des achats à bon compte.

La semaine a été écourtée pour les cotations de Londres par un jour férié lundi.

- Surplus d'offre de cacao -

Les cours du cacao ont bondi en début de semaine avant de se stabiliser au fil des jours pour finir à leur niveau de sept jours plus tôt.

"Après un bon départ pour 2017, les broyeurs de cacao à travers le monde ont ralenti leur croissance au deuxième trimestre, même si cette croissance reste robuste, dopée par le bas coût des fèves", ont commenté les analystes de Capital Economics, qui compilent les données sur les broyeurs de plusieurs sources privées.

Les données plus officielles de l'Organisation internationale du cacao ont elles fait état jeudi d'une demande des broyeurs de 4,28 millions de tonnes sur la saison allant d'octobre 2016 à septembre 2017.

"Il y aura tout de même un surplus de l'offre record, qui sera dû à une offre exceptionnelle, avec une production ivoirienne qui pourrait dépasser pour la première fois les 2 millions de tonnes", ont ajouté les analystes de Commerzbank.

"Les prix du cacao ont peu réagi aux données de l'ICCO car les marchés attendent désormais les chiffres pour la saison 2017-2018", ont-ils précisé.

- Moins de sucre que prévu au Brésil -

Le prix de la tonne de sucre blanc a atteint mardi son plus haut niveau en un mois à Londres, à 391,90 dollars, tandis que la livre de sucre brut a atteint jeudi 14,44 cents la livre à New York, à son plus haut depuis un mois et demi.

Selon l'Unica (Union brésilienne de l'industrie de canne à sucre), la part de canne à sucre utilisée pour faire du sucre plutôt que de l'ethanol sur la première quinzaine d'août a atteint son plus bas niveau en deux mois, à 50,04%.

Le volume de canne à sucre broyé est lui resté stable par rapport à l'année précédente, à 45,29 millions de tonnes.

"Les données de l'Unica semblent indiquer que la récolte 2017-2018 du centre sud ne sera pas aussi abondante que les marchés ne l'attendaient", ont indiqué les analystes de Commerzbank.

"Pour l'instant, le marché n'a pas réagi, mais de nombreux investisseurs financiers parient sur une baisse des cours, et si une hausse s'amorce, ils pourraient se retirer du marché et les prix pourraient grimper de façon marquée", ont-ils prévenu.

- Le café monte avec Harvey -

Le robusta et l'arabica, qui avaient bondi vendredi dernier en fin de séance, ont reculé sur la semaine.

"Le prix de l'arabica a grimpé à cause de la tempête Harvey", qui s'est abattue sur les côtes américaines vendredi, ont noté les analystes de Commerzbank.

"Près de 20% des réserves américaines de grains de café sont stockées dans la région affectée par la tempête. Par ailleurs, des rapports font état d'une mauvaise qualité de la récolte brésilenne", ont-ils ajouté.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en novembre valait 2.065 vendredi à 12H40 GMT, contre 2.136 dollars le vendredi précédent à 13H25 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en décembre valait 129,85 cents, contre 128,35 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en octobre valait 382,60 dollars, contre 384,70 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en octobre valait 14,27 cents, contre 14,08 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en décembre valait 1.530 livres sterling, contre 1.525 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en décembre valait 1.951 dollars, contre 1.917 dollars sept jours plus tôt.

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