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New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont terminé en hausse, mercredi, poursuivant leur mouvement de balancier observé depuis deux semaines, stimulés par une contraction plus forte que prévu des stocks américains de brut.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet s'est octroyé 0,44%, pour clôturer à 82,75 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en juin a lui progressé de 0,78%, à 78,63 dollars.

A une exception, le WTI a systématiquement évolué dans le sens opposé de la séance précédente ces deux dernières semaines, signe d'une forte indécision sur le marché de l'or noir.

"On est dans une position d'attente en ce moment", même si les cours continuent à osciller, a estimé Stephen Schork, de Schork Group.

Lors d'une nouvelle séance volatile, les cours ont commencé par fléchir, après la publication d'un rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui a révisé en baisse son estimation de croissance de la demande en 2024.

L'AIE ne la voit plus croître que de 1,1 million de barils par jour, soit 140.000 barils de moins que dans l'édition du mois dernier. Cette modification est justifiée, selon l'agence, par des livraisons plus faibles que prévu, en particulier en Europe.

Mais la tendance s'est ensuite inversée après la communication de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), selon laquelle les stocks de brut ont diminué de 2,5 millions de barils lors de la semaine achevée le 10 mai.

C'est sensiblement plus que la réduction de 600.000 barils qu'attendaient les analystes, selon un consensus établi par l'agence Bloomberg.

Cette surprise est en bonne partie explicable par le redémarrage des raffineries américaines, dont les capacités ont été utilisées à 90,4%, contre 88,5% la semaine précédente. C'est le rythme le plus élevé depuis quatre mois.

Dans le même temps, les livraisons d'essence, mais surtout de kérosène et de gazole aux Etats-Unis sont montées en régime.

Mais pour Mark Waggoner, d'Excel Futures, "2,5 millions de barils, ce n'est pas beaucoup, sachant qu'on est en mai, juste avant Memorial Day", jour férié qui marque traditionnellement le début de la saison des déplacements (routiers et aériens) aux Etats-Unis.

La remontée de l'or noir en fin de séance a aussi été rendue possible par les feux de forêt dans la province canadienne d'Alberta (ouest), qui assure plus de 80% de la production d'or noir du pays.

Un ordre d'évacuation a été lancé à Fort McMurray, qui abrite le plus gros complexe de sables bitumineux du Canada. Il y a huit ans, un incendie avait déjà réduit la production de brut d'un million de barils par jour.

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