PARIS (awp/afp) - Les Bourses européennes ont terminé en hausse jeudi, dopées en fin de séance par un tweet du président américain Donald Trump assurant que les États-Unis seraient "très proches" d'un accord commercial avec la Chine.

"Nous sommes TRES proches d'un GRAND ACCORD avec la Chine", a tweeté le locataire de la Maison Blanche, faisant aussitôt bondir les marchés mondiaux, revigorés par l'espoir d'un compromis imminent après 19 mois d'une féroce guerre commerciale entre les deux puissances.

"Il a fallu un tweet de Donald Trump annonçant qu'un accord était prêt et que les deux parties étaient disposées à le signer pour que de nouveau la machine s'emballe" à la Bourse de Paris, a observé Daniel Larrouturou, gérant actions chez Dôm Finance.

Selon le Wall Street Journal, Washington a en outre proposé à la Chine d'abaisser jusqu'à 50% les droits de douane américains sur quelque 360 milliards de dollars d'importations en provenance de Chine.

Jusqu'alors les échanges étaient restés atones, les investisseurs européens restant placides à la première conférence de presse de Christine Lagarde sur la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).

Revendiquant la "sagesse" de la "chouette", Mme Lagarde a promis un réexamen d'ensemble de la stratégie de l'institution l'an prochain tout en confirmant l'arsenal de mesures annoncé par Mario Draghi en septembre pour soutenir l'économie en zone euro.

La BCE a par ailleurs, sans surprise, laissé ses taux inchangés. Mercredi, c'était la banque centrale américaine (Fed) qui avait laissé ses taux inchangés après trois baisses en 2019.

A Wall Street vers 18H15 (17H15 GMT), le Dow Jones Industrial Average grimpait de 0,34%, l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, montait de 0,25% et l'indice élargi S&P 500 s'adjugeait 0,47%.

L'Eurostoxx a pris 0,51%.

Du côté des valeurs

- LES BANQUES AIDEES PAR LAGARDE -

Le secteur bancaire a profité des propos de Christine Lagarde, qui est "s'est déclarée consciente des effets collatéraux dommageables des taux négatifs prolongés sur le résultat des banques, ce qui laisse entendre qu'elle est prête à prendre des mesures de correction", selon M. Larrouturou.

A Paris, Société Générale est monté de 2,92% à 30,11 euros, BNP Paribas de 2,48% à 51,65 euros et Crédit Agricole de 2,05% à 12,93 euros. A Francfort, la Deutsche Bank a pris 3,38% à 6,78 euros et à Milan, Unicredit a grimpé de 3,17% à 13,27 euros.

- L'AUTOMOBILE RASSUREE SUR LE COMMERCE -

Le regain d'optimisme sur le commerce sino-américain a profité aux valeurs automobiles, sensibles à la conjoncture, à l'instar à Paris de Renault (+2,66% à 42,29 euros), Peugeot (+2,34% à 21,41 euros), Valeo (+4,49% à 33,76 euros), Faurecia (+4,59% à 49,91 euros) et Plastic Omnium (+3,41% à 25,45 euros).

Même engouement sur les titres automobiles allemands: Volkswagen (+0,75% à 179,58 euros), BMW (+0,81% à 74,81 euros), Daimler (+0,86% à 49,92 euros) et Continental (+1,52% à 118,82 euros) ont grimpé de concert.

- FEBRILITE SUR ENGIE -

Le géant français de l'énergie a perdu 0,96% à 14,50 euros: les déclarations du président d'Engie, Jean-Pierre Clamadieu afin d'exclure tout scénario de démantèlement du groupe et de calmer le jeu sur des rumeurs de départ de la directrice générale, Isabelle Kocher, n'ont pas suffi à rassurer les marchés.

Les indices en un coup d'oeil

Paris - CAC 40: +0,40% à 5.884,26 points

Francfort - Dax: +0,57% à 13.221,64 points

Londres - FTSE 100: +0,79% à 7.273,47 points

Milan - FTSE MIB: +1,02% à 23.390,95 points

Madrid - IBEX 35: +0,81% à 9.468,50 points

Lisbonne - PSI 20: +0,90% à 5.195,54 points

Bourse suisse - SMI: +0,44% à 10.451,36 points

Amsterdam - AEX: +0,13% à 599,71 points

Bruxelles - BEL 20: +0,28% à 3.931,65 points

bur-jug/soe/alb