Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la semaine du bon pied lundi. Le SMI a inscrit de nouveaux plus hauts historiques en séance et en clôture.

A New York, Wall Street gagnait aussi du terrain. Les investisseurs se réjouissaient encore de l'accord commercial conclu entre Washington et Pékin. "Les marchés financiers mondiaux prenaient pour acquis depuis septembre la signature d'un accord commercial", faisant monter les actions et les rendements sur le marché obligataire, a rappelé Nicholas Colas de DataTrek Research. "Il est facile de penser que tout cela était déjà intégré dans les cours".

Comme ce compromis est intervenu la même semaine qu'une nouvelle mouture de l'accord commercial entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique, cela "apporte un coup de fouet bienvenu à la confiance des entreprises", a ajouté ce spécialiste.

Le SMI a terminé sur un gain de 1,08% à 10'541,67 points, avec un plus haut à 10'562,81 et un plus bas à 10'458,57. Le SLI a gagné 1,14% à 1626,98 points et le SPI 1,02% à 12'743,81 points. Sur les 30 valeurs vedettes, Kühne+Nagel (-0,2%) est le seul perdant.

Dans le camp des poids lourds, Novartis (+0,4%) est resté à la traîne après l'annonce de l'échec de deux études cliniques avancées sur le fevipiprant contre l'asthme, chez des patients déjà soumis à des corticostéroïdes notamment. L'échec de ces programmes, baptisés Luster 1 et 2, "ne soutient plus le développement du fevipiprant contre l'asthme" a indiqué le laboratoire rhénan dans son communiqué.

Dans la foulée, Vontobel et Brian Garnier ont abaissé l'objectif de cours et confirmé respectivement "hold" et "buy". Le nouvel échec du fevipiprant contre l'asthme ne générera qu'un impact limité en termes de revenus, mais les dégâts d'image risquent de s'avérer moins marginaux, a prévenu l'analyste de Bryan Garnier.

Le rival Roche (+1,2%) a obtenu le feu vert du régulateur britannique pour son projet de reprise de Spark Therapeutics, pour plus de 4 milliards de francs suisses. Reste encore à convaincre le gendarme américain de la concurrence.

Nestlé (+1,2%) a aussi fini dans la bonne moitié de tableau.

Julius Bär (+2,7%) a fini sur la première marche du podium, devant AMS (+2,4%) et Credit Suisse (+2,1%). UBS (+1,9%) a aussi terminé dans le haut du tableau.

Vendredi soir, EFG International (-6,0%) avait formellement démenti toute discussion de rachat avec Julius Bär. Par ailleurs, Deutsche Bank a relevé l'objectif de cours et confirmé "hold". La concentration du gestionnaire de fortune zurichois sur son coeur de métier devrait néanmoins lui assurer des perspectives de croissance à plus long terme, a notamment commenté l'analyste.

Selon des rumeurs colportées par Inside Paradeplatz et Bloomberg, la banque aux trois clés réorganiserait ses affaires avec la clientèle ultra-riche-

Swatch (+0,8%) risque de se voir interdire la livraisons de mouvements mécaniques d'ETA à des clients tiers par la Commission de la concurrence (Comco). La presse dominicale a fait état de cette décision attendue pour jeudi. Richemont (+1,5%) a fait mieux que son concurrent biennois.

Barclays a relevé la recommandation de Lafargeholcim (+1,2%) à "overweight" de "equal weight" et augmenté l'objectif de cours. Le secteur du ciment affiche les meilleures performance en Europe depuis le début 2019, mais cela ne devrait pas se reproduire l'année prochaine, selon les analystes de la banque britannique. L'américaine Citigroup a relevé l'objectif de cours et confirmé "buy" sans autre commentaire.

Sur le marché élargi, DKSH (-0,5%) a renforcé son accord de distribution avec l'américain Harvard Bioscience. Le spécialiste zurichois des services de marketing et de distribution, centré sur l'Asie, assurera la commercialisation des produits du fabricant américain d'instruments scientifiques dans de nouveaux pays d'Extrême-Orient et d'Océanie.

Basilea (+1,1%) prévoit de conduire une étude de phase II pour le lisavanbulin. Cette substance a montré des signes d'efficacité chez deux patients atteints de glioblastome, un type de tumeur du cerveau. L'étude devrait débuter à la mi-2020, selon le laboratoire.

Crealogix (+1,1%) sera dirigé par Oliver Weber à partir de janvier 2020. M. Weber prendra la suite de Thomas Avedik, qui part de manière anticipée à la retraite, a précisé la société informatique.

Novavest a bouclé sa première journée de cotation sur SIX à 42,90 francs suisses. Le prix d'émission avait été fixé à 40,20 francs suisses et plus de 65'000 titres ont changé de mains.

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